J’étais si contente d’acheter ce Ruth Ware, d’autant que j’avais vraiment aimé deux de ces précédents livres « La mort de Mrs Westaway » et «  Promenons-nous dans les bois« … (et détesté un autre « La disparue de la cabine N°10  » pour cause d’ennui et de fin outrageusement peu crédible). Bref, j’étais pleine d’allant en plongeant dans cette nouveauté. Mais pour mon malheur, j’ai eu tellement de mal à essayer de comprendre que j’ai laissé tomber. Pourquoi souffrir autant de la lecture d’un thriller ? Je vous le demande. Ou alors c’est que mon cerveau a encore perdu des neurones.

Ici le résumé éditeur : « Quand les associés d’une célèbre application de musique se décident à organiser un séminaire dans un chalet perdu en pleine montagne pour évoquer l’avenir de leur entreprise, ils n’imaginent pas qu’ils vont être soudain coincés par une tempête de neige. Et bientôt, un premier membre de l’équipe va manquer à l’appel. Un huis-clos angoissant dans lequel chacun à quelque chose à perdre, à gagner, à cacher…

On ouvre le livre sur une brève présentation de personnages, un peu absconse car se voulant geek et moderne, on comprend qu’il y a un avocat, un « nerd », des « cofondateurs », une top model, une influenceuse.. et ils ont tous des noms/surnoms à coucher dehors, à se demander s’ils sont hommes ou femmes, ou non genrés……c’est une page web du site « Pister ». puis une coupure de journal disant que dans les Alpes Françaises une avalanche a coupé un chalet du monde et des lignes téléphoniques, qu’il y a 4 morts, des britanniques. .. Et c’est là qu’on rentre dans le roman. Deux personnages sont dans le chalet, un genre de B&B de luxe, et ils sont censés préparer la venue de 9 personnes, Daniel est Cuisinier, Erin est… on ne sait pas trop. Femme de ménage, maître d’hôtel, propriétaire, organisatrice… je me pose la question. Elle et une autre femme sont les narratrices.

Liz est l’autre narratrice. Elle est avec les neuf autres personnes. Elle se sent très mal car elle ne travaille plus chez Pister, et elle n’a rien en commun avec tous ces gens, elle n’en connait que très peu. Et elle ne se sent pas à la hauteur de tout ce luxe. Après un moment gênant lorsqu’il s’avère qu’elle a été « oubliée », il n’y a que neuf chambres, ce qui met un temps incroyable à se résoudre, il y a un « apero avec buffet » au champagne, petits fours ultra luxe, et soudain une des femmes prend la parole et impose « une présentation Powerpoint ».. enfin, une présentation avec rétroprojecteur.. Tout le monde est mécontent et a peur. (pourquoi, mystère et boule de gomme). Il semble que certains veuillent vendre leur application internet qui pourtant est très connue et appréciée, une application qui permet d’écouter la musique qu’écoutent les autres gens. N’importe qui. En temps réel. Tout le monde est sur les dents, et Liz a peur. Les autres sont près à se sauter à la gorge l’un l’autre. (mais enfin pourquoi ???) Et alors que le lecteur (moi) n’a pas encore réussi à faire connaissance de chaque personnage, il se forme des « camps » d’après Liz, qui observe depuis son canapé, paniquée. En fait il s’agit d’une prise de pouvoir. Ce que j’en comprends. Mais je ne comprends rien. Je ne sais pas qui est qui ni pourquoi.

Alors, page 101, Mesdames et Messieurs, j’abandonne ce livre. Parce que je n’en peux plus d’essayer de comprendre. Voilà. Je suis peut être la seule a avoir tant ramé et abandonné, je ne sais pas. Peut-être qu’hier soir mon cerveau s’est mis en panne. Mais je ne rouvrirai pas ce livre et je ne lirai plus Ruth Ware. Défaite.

Le chalet des disparus – Ruth Ware, ed Fleuve Noir, 427 pages, février 2023