
Toujours dans mes thrillers « à lire en une soirée », j’ai commandé Noyade de J.P. Smith après l’avoir vu passer sur le blog On Parle Lecture. Et il m’a emportée immédiatement hier soir (le bouquin, pas le blog).
Le petit Joey Proctor, huit ans, est amené par ses parents dans un de ces « camps de vacances » en pleine nature, prisés par les américains, et, attention je vais faire un aparté :
Je ne COMPRENDS PAS cette histoire de camps en pleine forêt, avec lac ou étang ou rivière, tenu par des inconnus, avec des moniteurs inconnus, et on y met son ou ses enfants dès 6 ans, pour les 6 semaines de vacances d’été. Souvent dans un autre état que le vôtre, rien que des inconnus… mais bon, ce sont les traditions (terrifiantes) des Américains….. (apparté terminé)
Le petit Joey, donc, fait partie des plus jeunes. il est mort de peur. D’abord, il préfère lire ou rester dans son coin que de se faire des amis. Ensuite, il s’est déjà fait « embêter » par des grands, à l’école. Ici, en plus, il ne connait absolument personne. Ni enfants, ni adultes. Pour couronner le tout il s’est très bien rendu compte que ses parents ont décidé de le mettre là pendant un mois et demi parce qu’ils sont « à discuter ». L’enfant a compris que ses parents allaient se séparer. Et ça le terrorise. La petite famille arrive au « Camp », une sorte de trouée dans des bois sombres, avec des constructions en bois : les dortoirs sont autour, un jeune les ayant accueillis leur donne le numéro de dortoir : c’est le 12. La mère fait le lit, range les vêtements, et les parents s’en vont, ils ne reviendront que dans six semaines.
Cet enfant peine à s’intégrer, mais un des moniteurs, Steve, arrive à le faire parler de ses craintes, et ça l’aide un peu. Les vacances se déroulent comme elles doivent, du style « on va faire de toi un homme » (non, plutôt une brute.) Un soir, autour du feu de camp, dans le noir de la nuit, deux des moniteurs leur racontent la légende de John Otis, cet homme des bois qui enlève un petit garçon de ce camp tous les sept ans.. et on ne retrouve jamais l’enfant. Avec force détails pour terroriser chaque gamin. C’est la dernière semaine, les enfants se rassurent en se disant qu’ils vont bientôt revoir leurs parents. Le lendemain, Alex, le moniteur de natation, un étudiant d’une grande université, emmène les enfants pour leur dernière leçon de natation. Il estime que là, ces gamins sont capables de se débrouiller. Même si certains ne savent pas nager, il sauront nager de la berge au radeau au milieu du lac, et revenir. Joey supplie : l’eau est une vraie phobie, il a toujours évité d’aller là où il n’a pas pied, il pleure. Alex le sermonne, s’énerve : tous les autres sont revenus de leur parcours. À la fin, il attrape Joey, plonge, l’amène sur le radeau, l’y laisse assis en disant qu’il devait se débrouiller pour rentrer. Et il repart vers le centre du camp sans un regard en arrière. Et oublie Joey. La nuit tombée, l’enfant n’est pas revenu, Alex ne dit rien, mais va au lac : personne. Malgré des plongeurs et des battues, on ne retrouvera pas l’enfant. Et Alex ne dit rien à personne, pris de culpabilité. c’est sa faute. Les autres pensent au « croquemitaine » John Otis….
Vingt ans plus tard, Alex Mason est devenu un riche propriétaire immobilier, avec des hôtels de grand Luxe à New York, des restaurants, il investit dans des quartiers qu’il sent « vont commencer à attirer du monde », se fiant à son instinct, il rachete à bas prix des immeubles, les rénove, et c’est réussite sur réussite. Un loup de la finance, un requin parmi les autres promoteurs, Alex n’a peur de rien ni personne. Il a une femme magnifique et deux adorables enfants.
Un jour, il se réveille aux hurlements de sa femme : leur piscine est teintée de rouge. Au fond est gravé « Ne m’oublie pas ».
Le lendemain, dans un immeuble désaffecté qu’il veut acheter, il se sent suivi, puis voit écrit « Joey » en lettres couleurs sang. Et là tout lui revient en tête. Ce qu’il tâchait d’oublier. L’oubli de cet enfant l’ayant emmené à la mort.
À partir de ce moment là, Alex Mason, tout richissime promoteur qu’il est, est harcelé par quelqu’un qui se met à détruire méthodiquement sa vie. Et si Joey était vivant, et revenu vingt ans plus tard pour se venger ?
Un bouquin plutôt entraînant mais glaçant qui se lit en quelques heures. Quelques longueurs mais pas au point de gêner la lecture. Un bon thriller, en somme.
Noyade – J.P. Smith, ed Gallimard, puis Folio policier, 2021, 360 pages.
Je suis ravie qu’il t’ai plu 😊
PS: Je te rejoins sur l’histoire des camps, je ne pourrais pas y envoyer ma fille.
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Oh moi non plus ! Alors que j’ai été monitrice animatrice en centre aéré…. et je suis éduc. Ce genre de camp me fait flipper !! Ma fille non plus n’irait jamais !
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Effrayant.. jamais pour les camps et 6 semaines en plus..
Merci Mélie 🙏
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Merci à toi, bonne soirée !
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Moi non plus je ne comprends pas cette obsession des américains pour les camps!!
Glaçant et terrifiant
Jolie chronique qui donne envie de craquer 😉
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Merci 🌸🌸🌸🌸 Bonne soirée à toi
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Bon ben top… Il fait partie de mes achats d’hier, donc ton avis me conforte dans l’idée de le lire très rapidement
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Laisser mon fils tout l’été avec des inconnus, dans le monde dans lequel on est. Même pas en rêve.
Par contre, le bouquin à l’air chouette.
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Ouuuuuh ça a l’air d’être top comme bouquin !
Envoyé de mon iPhone
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[…] disparu dont l’auteure raconte l’histoire dans son roman précédent : « Noyade« . Elle se rend compte qu’elle a parlé pendant sa transe, apportant vraiment des […]
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