La part du démon – Mathieu Lecerf

Moi qui me disais « Finalement, leur sélection « Les nouvelles voix du polar » ne me déçoit pas… j’ai fait emplette de pas mal de polars en poche, de toutes éditions, d’auteurs français pour moi encore inconnus.. une pépite avec le livre d’Olivier Bocquet « Du plomb dans la tête » mais force est de constater qu’il y a des gros ratés dans cette sélection……. et me voilà à essayer de goupiller une chronique pour ce bouquin malaisant, maladroit dans son style…

Resumé éditeur :

« Certaines pulsions sont irrépressibles.
Une religieuse sauvagement assassinée et mutilée, à Paris, ça n’arrive jamais. Pourtant, c’est la première affaire du lieutenant Esperanza Doloria à son arrivée au 36, rue du Bastion.
Au couvent où enquêtent Esperanza et le capitaine Manuel de Almeida, la religieuse est décrite comme un ange. Et qui voudrait tuer un ange ? Mais un mystère plane autour d’elle. À l’orphelinat où elle enseignait, les enfants semblent terrorisés… Certains prétendent même subir de terrifiantes expériences médicales. Disent-ils la vérité ou sont-ils manipulés ? Bientôt Esperanza se retrouve seule face à un complot démoniaque que le diable lui-même renierait…

Voilà voilà. Les noms des policiers, d’abord, me font tiquer. Esperanza Doloria et Manuel de Almeida. Il faut que j’y regarde à deux fois pour être sûre que ça se passe bien à Paris, aux Buttes-Chaumont. Mais oui. C’est la première affaire pour le Lieutenant Esperanza Doloria (!!!!! Non mais il faut oser, le nom là…) et elle se coltine un équipier genre vieux briscard, qui fume tout le temps et interdit à sa collegue de parler (mais pourquoi??). Dès le début des grosses maladresses de style rendent ma lecture cahotique : Manuel, alias Manny, « relance le mouvement ». Il « relance le mouvement » lorsqu’il éteint sa clope, lorsqu’il avance, etc . C’est hyper agaçant comment il relance les mouvements.

Il semble brutal aussi, attrapant l’avant-bras d’Esperanza… jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’Esperanza se scarifie… l’avant bras. Juste l’avant-bras. Toutes ces considérations gènent l’enquête, même « la rosée brûlante » qu’Espéranza sent sur ses tempes (excusez-moi, ça fait vingt ans que j’ai des bouffées de chaleur, ça ne ressemble pas à « de la rosée brûlante). Sinon il y a aussi des phrases genre « la sueur s’éjecta de tous ses pores » qui n’aide pas à la fluidité de l’histoire ni du suspense. Ça fait plutôt rire, en fait.

Donc une jeune religieuse est retrouvée morte et défigurée, le moine avec lequel elle avait une session de travail ce jour-là a un alibi… mais à l’autopsie on découvre que Soeur Marie-Hélène était enceinte. Les deux policiers vont également enquêter dans le pensionnat pour orphelins où la soeur donnait des cours, tout le monde l’adorait. Par contre, ambiance très glauque d’enfants maltraités voire disparus.

Deuxième partie du livre, intitulée Cris. Et au lieu de cris, c’est l’histoire du frère de l’enquêteur, Cristian de Almeida et de ses aventures autour du monde. Il est journaliste, chroniqueur judiciaire. Mais là on ne raconte que paysages, voyages, maitresses… et un gros passage très glauque et très détaillé sur les viols qu’il a subis par son baby-sitter dans sa petite enfance.

En fait on découvre qu’Esperanza a eté violée, c’est pour ça qu’elle se scarifie, qu’un enfant de l’Orphelinat a de multiples personnalités en grandissant, dûs aux viols… c’est tout le propos de l’auteur. L’enquête est complêtement noyée dans des considérations qui n’apportent rien, des personnages secondaires n’apportant rien, bref, c’est malaisant, sans suspense, glauque et mal écrit.

Ma note : 1 sur 5

La part du démon – Mathieu Lecerf, ed Pocket 2022, 452 pages où on s’ennuie ferme.

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