Les Encombrants – Jeanne Faivre d’Arcier

J’ai découvert ce thriller -et cette auteure- par chance : gagné dans le tirage au sort du Collectif polar que je remercie.

L’histoire : dans le quartier de Pigalle du XXe siècle se côtoient nombre d’habitués, de gens qui résident dans des immeubles anciens avec la cour au milieu, de sa fenêtre on voit tout, et on donne son avis sur tout. Philippe, le veuf permanent, le bistrot du coin avec son serveur connaissant tout le monde, Antoine, travesti sur le retour sont déjà debout à l’aube. Pour les autres c’est juste la fin de la nuit, le moment de fermer boutique. En face, dans la rue, des meubles attendent le service des Encombrants. Lorsqu’une bagarre éclate sur le trottoir d’en face, Philippe, d’un côté, Antoine de l’autre essaient de séparer les combattants, le serveur du café Le Bistrot du Neuvième appelle la police, et Antoine se rappelle avoir vu l’homme, la victime de deux sales types, cacher quelque chose dans le meuble sur le trottoir, avant d’être passé à tabac.

Il ouvre un tiroir et découvre un bébé! Sans tergiverser, ayant peu d’accointances avec la police et encore moins avec les services de l’aide à l’enfance, il cache le bébé dans ses vêtements et accourt vers le bistrot où tout le petit monde du coin s’est rassemblé. Et chacun décide quoi faire. Il faut cacher le bébé, et retrouver la mère, un point c’est tout.

Cathy, la danseuse dont la carrière a été brisée par un accident, son mari, Violette Impériale, la tenancière du « La Chatte Blonde » du rez de chaussée, les prostituées et danseuses exotiques s’organisent pour le bébé : courir acheter biberons, lait, couches, celle qui a gardé le trousseau de bébé de sa fille, maintenant adulte… Tout ce petit monde qui se connait par coeur et dont le coeur est immense sera la famille qui cachera l’enfant aux autorités. Mais où est la mère ?

Cette histoire, dans un style gouailleur et souvent comique, est moins un thriller qu’une galerie de personnages hauts en couleurs, magnifiques d’amour et d’entraide malgré leurs blessures.
C’est vraiment très agréable à lire, passée la première surprise, ici on est loin des thrillers glacés. Magnifique ode à un quartier parisien.

Ma note : 4 sur 5

Les encombrants – Jeanne Faivre d’Arcier, et Milady Bragelonne, 324 pages, 2017.

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