Ceux qui te mentent – Nuala Ellwood

Résumé éditeur : Kate est reporter de guerre et souffre de stress posttraumatique. À cause, entre autres, d’un enfant qu’elle n’a pas pu sauver à Alep. 
Quand elle rentre à Herne Bay pour les obsèques de sa mère, Kate se souvient de cet endroit où tout allait bien jusqu’à la mort de David, son petit frère. Un accident, dira-t-on. Ensuite plus rien n’a jamais été pareil. Leur père est devenu violent. Leur mère a perdu la raison. Puis sa sœur, Sally, a sombré elle aussi, malgré l’aide de son mari, Paul. Dès son retour dans la maison de sa mère, Kate se sent oppressée et abuse des somnifères. Elle entend un petit garçon crier la nuit chez les voisins et ne sait plus ce qui est réel ou le fruit de son imagination torturée. Alors elle prévient Paul et Sally qui ne la croient pas, la police non plus, il n’y a pas d’enfant chez la voisine qui vit seule. Pourtant elle l’a vu. Dans le jardin d’à côté. Elle sait qu’il existe… « 

Le livre est composé de chapitres datés de 2015, et alternativement de chapitres intitulés « deuxième heure de garde à vue » et les heures passent. En fait Kate est devant une psychiatre, et pas devant un policier. Il semblerait qu’elle ait « pété les plombs » dans un pub londonien. La psychiatre doit déterminer si l’on doit l’enfermer ou la relâcher. J’ai du mal à comprendre encore après avoir fini ce livre si la période de garde à vue est antérieure ou postérieure aux faits racontés en « 2015 ».
Même si Kate ne répond pas vraiment aux questions de la psychiatre, elle repense à son enfance, maltraitée par son père, pas soutenue par sa mère ni sa soeur, elle repense à son arrivée direct depuis la Syrie dès qu’elle a appris la mort de sa mère, qui souffrait d’Alzheimer, et elle s’installe provisoirement dans cette maison d’où elle est partie lorsqu’elle a eu dix-huit ans. Et tout de suite elle entend un enfant crier, chez les voisins. Mais elle ne le voit pas vraiment. Paniquée, elle appelle sa soeur, malgré le fait qu’elles n’aient plus aucun contact, et c’est le mari de sa soeur qui arrive chez elle, mêne son enquête chez les voisins, et révèle que cette maison lui appartient, et qu’il l’a louée à une jeune femme d’origine syrienne, qui vit seule.

Paul se rend indispensable pour amener Kate voir la tombe de sa mère, pour faire les courses, pour un peu tout, il a l’air de ne repartir que le soir chez lui. Et on se rend compte qu’il la fait boire, de plus en plus souvent, de plus en plus de quantités, et elle en rajoute en prenant des poignées de somnifères.

Dans les chapitres « en garde à vue » on se rend compte tout de suite que Kate a été traumatisée par la mort d’un enfant en Syrie, quasiment sous ses yeux. Ensuite s’y mélangent les « visions » qu’elle a du petit garçon chez ses voisins, ses hallucinations auditives, et tout ça rend le récit très « flou »

Lorsqu’on se rend compte qu’on a tous les détails de la vie de Kate dès le début, c’est agaçant de lire ce livre qui est donc sans aucun suspense, vide, ennuyeux. Certes, il y a un « twist » final, mais aussi atroce qu’il soit, ce n’est pas crédible.

Ce « petit thriller » s’avère ennuyeux au possible. Je ne le conseille pas.

Ceux qui te mentent – Nuala Ellwood, éditions Pocket, 14/02/2019, 380 pages

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s