La guérison de Rose Gold – Stephanie Wrobel.

Ce roman prend clairement pour base l’histoire de Gypsy-Rose Blanchard dont la mère, DeeDee, atteinte de « Munchausen by proxy, » (syndrôme de Münchausen par procuration) l’a quasiment torturée depuis sa naissance en mentant aux medecins, la faisant opérer pour des maladies inexistantes, depuis les glandes salivaires jusqu’à des ablations d’organes, lui mettant une sonde gastrique et l’empêchant de manger, l’affamant en ne lui donnant que la moitié des doses de protéines, et la faisant dépendante d’un fauteuil roulant, et pour vivre, profitait de la charité des gens touchés par cette pauvre Deedee, s’occuppant nuit et jour de son enfant qui allait bientôt mourir (Deedeee rasait la tête de Gypsy-rose, et parlait de leucémie). Les cheques, les cagnottes en ligne, les quêtes, et surtout la reconnaissance des gens était tout ce qui intéressait cette mère. Quand Gypsy-Rose a eu 19 ans (elle en paraissait 11) elle découvre une nuit les joies d’internet, et se fait un petit ami en ligne. Elle raconte ce que sa mère lui fait, et ils projettent de s’enfuir à deux. Mais il faut éliminer la mère. Ce que fera le petit ami. Gipsy-Rose purge actuellement une peine de prison de dix ans pour complicité. Sur ses deux jambes : elle pouvait marcher, surprise. Je mettrai un des documentaires sur l’histoire en bas de page.

La guérison de Rose Gold, résumé éditeur :

Pendant dix-huit ans, Rose Gold Watts a cru qu’elle était gravement malade. En fauteuil roulant, elle passait une bonne partie de ses journées à l’hôpital. En réalité, sa mère, Patty Watts, était simplement une excellente menteuse. Après cinq ans d’emprisonnement, Patty retrouve aujourd’hui la liberté sans savoir où aller et supplie Rose Gold de l’aider. A la grande surprise de tout le voisinage, celle-ci accepte.
Rose aurait-elle pardonné à sa mère ces années de maltraitance ? Patty oublierait-elle que c’est sa fille qui l’a envoyée en prison ? Rien n’est moins sûr et, surtout, Rose Gold n’est plus la petite chose précieuse que Patty a quittée cinq ans plus tôt. Et elle attend avec impatience le retour de sa mère…

Dans le roman de Stephanie Wrobel, Rose se rend compte de ce que sa mère lui a fait subir et accompagnée de son amie d’enfance, Alex, elle est allée la dénoncer. On suit ici deux narratrices : la mère, Patti, à partir de sa sortie de prison, et Rose Gold, à partir de la deuxième année de prison de sa mère. Elle n’est jamais allée la voir en prison, vit seule, a un petit boulot dans une boutique de gadgets et dvd. Elle n’a qu’une amie, Alex. Mais Rose se rend compte qu’Alex n’a plus envie d’elle dans ses parages. Rose se rapproche de son père, qui s’en veut d’avoir toujours été absent, mais son père, au bout d’un moment, commence à trouver que Rose l’étouffe, lui et sa deuxième famille. Et c’est vrai, Rose s’impose, s’accroche, au point de faire peur.

Seule, isolée, Rose décide de reprendre contact avec sa mère peu avant sa sortie de prison, et essaie de lui faire avouer tout ce qu’elle a nié au procès : tous les traitements inutiles, les opérations… Patti ne peut avouer. Car Patti est toujours persuadée qu’elle seule peut protéger sa fille si fragile.

A la sortie de la prison, Rose est là pour récupérer sa mère, et l’emmener chez elle. Et elle a acheté une maison…. qui se trouve être la maison d’enfance de sa mère, où elle a été maltraitée par ses propres parents. Rose semble ne rien en savoir et pensait faire plaisir à sa mère. Et elle présente à Patti son bébé : elle a accouché il y a deux mois. père inconnu. Comment va se passer la cohabitation, avec une mère connue de toute la ville pour ce qu’elle a fait, et un bébé sans défense ?

Un bon suspense « psychologique », où l’on se pose des questions sur ce que ces deux femmes, face à face, pourront se faire pour se venger, tout en croyant faire ce qui est bien.

Un bémol pour moi, dans tout le bouquin il est écrit Rose Gold ci, Rose Gold ça, genre mille fois, sans tiret, alors j’ai toujours l’impression que Gold est son nom de famille. C’est parfois épuisant pour les nerfs, alors qu’un petit tiret aurait simplifié la lecture,

L’histoire de Gypsy-Rose Blanchard a récemment été adaptée en mini-série : « The Act » avec Patricia Arquette dans le role de la mère.

documentaire avec sous titres dispo en français ici