Poupées – Éléonore Pourriat

Lecture douce et facile pour ce roman paru en février 2021, qui traînait dans ma PAL. Un livre d’été, de plage presque. Joliment écrit.

C’est Joy qui raconte. Elle a huit ans en 1979, lorsque sa mère décide de partir en Inde, la laissant seule avec son père. Elle a treize ans lorsque celui-ci lui apprend que sa mère, Milena est morte. D’une overdose. Déjà que l’enfance et le début d’adolescence de Joy n’avaient rien de passionnant… Son père l’inscrit pour ses trois années de lycée dans une école renommée, et là, Joy s’éveille. Elle rencontre Stella, qui a un an de plus qu’elle, mais elles se ressemblent physiquement. Même frange, mêmes nattes de cheveux bruns, yeux en amande, et les mêmes goûts. Surtout pour David Bowie. Elles passent leur temps à discuter, raconter, rire, et aussi à s’écrire, le matin elles s’échangent des lettres écrites la veille au soir, avec des stylos de couleurs différentes. Elles s’habillent pareil, elles se sentent soeurs. Stella vient chez Joy, et elles font les folles, font le mur, profitant des horaires lourds du père de Joy qui est flic au Quai des Orfèvres. Elles sortent en boite, vont à des concerts, se couchent à pas d’heure. Elles sont inséparables, presque nuit et jour. Elles ont besoin l’une de l’autre. Une amitié profonde et inaltérable.
Lorsque Joy va chez Stella, c’est tout un autre univers. une Villa dans une petite rue en plein Paris, une bulle « baba cool » et des invités permanents, amis de Domino, la mère de Stella. Son père ne fait « pas partie du tableau », mais les hommes qui viennent passer la soirée en groupe chez Domino et Stella sont des intellectuels un peu connus, des journalistes, des musiciens…. Les discussions vont bon train, les deux ados participent aux discussions souvent, et font la cuisine le soir avec Domino pour nourrir les amis présents.

Elles ne se quittent pas, et l’été de la deuxième année, celle où Joy a passé son Bac Français, elle invite Stella pour la premiere fois à venir à Long Island, où elle retrouve sa grand mère américaine. La plage, le sable, les amis, le cinéma, même si Stella ne comprend pas grand-chose : Joy est bilingue depuis petite.. alors elle traduit tout. Mais on sent une tension dans l’atmosphère de cet éte-là…
A la rentrée, Stella n’est pas là. Elle a eu son bac, est en fac, mais elle a disparu de la vie de Joy. Joy n’a jamais reçu d’explications.
Trente ans plus tard, des souvenirs reviennent, Joy décide d’envoyer un mail à Stella, elle a trouvé son adresse. Elle raconte ce dont elle se souvient, et veut des explications...

Une jolie écriture, une histoire aigre-douce, des souvenirs des années 80/90, les chansons de Bowie omniprésentes, et des secrets, surtout des secrets. On est pris par l’histoire, on sent la tension, les nuages noirs, surtout quand c’est Stella qui se met à raconter. Un très bon roman.

Les Poupées – Éléonore Pourriat, ed JC Lattès, 2021, 230 pages

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