
Suite à l’incarcération de son grand frère en mai 2018, l’écrivain revient dans les Landes pour enquêter sur les arnaques et la double vie de celui-ci, entrepreneur intrépide et play-boy dépensier. Leur père se meurt et il doit aussi vider la maison paternelle. Il est alors envahi par les souvenirs, des phases de panique et des moments de stupeur qui ébranlent ses certitudes.
J’ai eu beau essayer, donner une chance à ce bouquin, cet auteur, et à la fin (j’ai eu du mal à le terminer) j’aime encore moins que « Chroniques d’une station service« . Où il tentait de faire du Djian, mais le Philippe Djian était bon jusque « Echine ». Ensuite il a signé chez Gallimard et il a perdu son souffle. Et ici, alors que j’aime beaucoup les livres faits de fragments, j’ai eu vite fait de caler, exténuée.
Ce livre non seulement est fait de fragments, mais parfois une partie des fragments est faite de phrases découpées, « à la ligne », mais sans rime ni raison. Ni dans la sonorité des mots, ni dans leur signification on ne comprend pourquoi il a fait ses phrases « à la ligne ». N’est pas Joseph Ponthus qui veut, loin de là.
Et on est pris entre psychanalyse, chamanes coréennes, sexe avec accessoires, projections du père et de la mère sur le fils perdu, et sur la recherche psychiatrique non documentée de l’auteur sur l’état de son frère, sur ce qui aurait pu le rendre comme celà, mythomane et beau parleur. On passe par toutes les idées toutes faites : psychose, oedipe, autisme. On croit au complot. On découvre des accessoires fétichistes. Et cela, autant chez le père malade que dans les affaires du frère. La majorité du récit se déroule dans les Landes, la famille ayant vécu là, dans une propriété appartenant au père, lui-même professeur et psychanalyste, mais gros défaut : rien n’est décrit. Impossible de se faire une image mentale des lieux, des personnages, rien du tout. Et tous ces personnages sont détestables, aigris, bizarres. L’auteur, ses amis et sa femme coréenne ne semblent vivre que d’alcool. C’est pénible à lire, rien n’est clair, tout est symbole psychanalytique. Aussi, ce qui est décourageant c’est de voir l’auteur se réjouir d’une formule, d’une phrase, se répétant et s’auto-félicitant de la beauté de la phrase en question. On dirait G. Matzneff dans ses carnets. Sinon, pour l’alcool et le sexe, il nous fait du Beigbeder au rabais. Je n’aime pas du tout. Je suis allée jusqu’au bout, pourtant. Ça ne m’a ni touchée ni étonnée ni inspirée. Allez, ouste !
Wonder Landes – Alexandre Labruffe, ed Verticales, 285 pages, Août 2021
je passe mon tour, il y a déjà trop de monde dans ma PAL 🙂 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Et bien, il ne terminera pas entre mes mains…
J’aimeAimé par 1 personne
Ça fera de la place pour un autre livre !
J’aimeAimé par 1 personne
On se concentre sur ce qui a un intérêt…. Alors je passe 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Je fais ces critiques négatives après avoir parlé avec une blogueuse qui parlait de « Mirrorland » ce livre qu’elle croyait être la seule à ne pas aimer. Et j’ai pensé « c’est vrai, on a vite fait de ne pas chroniquer ceux qu’on n’a pas aimé.. »
J’aimeJ’aime
Le principal pour moi est de justifier ce que l’on a pas aimé… Et qui plaira parfois à d’autres…. Heureusement 😉
J’aimeAimé par 1 personne
J’aimeJ’aime
Un livre qui n’ira pas dans ma pal… Merci pour ton retour 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ! Bon week end à toi
J’aimeAimé par 1 personne