
Résumé : A 17 ans, Fleetwood Shuttleworth, la maîtresse du domaine de Gawthorpe, a déjà par trois fois perdu un enfant à naître.Elle est déterminée à donner un héritier à son époux Richard. Quand elle tombe une quatrième fois enceinte et intercepte une lettre du médecin, elle découvre une effroyable prédiction : cette grossesse lui sera fatale. Seuls les remèdes miraculeux d’Alice Gray, une jeune sage-femme un peu sauvage rencontrée en forêt, connaissant les plantes médicinales et leur usage semblent pouvoir la sauver. Mais bientôt, d’étranges phénomènes se produisent au village.
Toutes les domestiques et femmes seules sont accusées de sorcellerie. Alice en fait partie. Alors que l’historique procès de Lancaster approche et que le ventre de Fleetwood continue de s’arrondir, la jeune fille n’a plus qu’une obsession pour sauver sa vie et celle de son bébé : innocenter Alice.
J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique Babelio et les Éditions Pocket. Il faut dire que j’étais déjà tentée, après avoir lu des chroniques de divers blogs, et par la couverture, très attrayante.
Cette jolie histoire qui parle de la chasse aux sorcières en Angleterre est intéressante, et on sait aussi que c’était le cas en même temps en France, et surtout en Allemagne. Ici il s’agit de vivre la vie d’une très jeune fille, mariée à 12 ans à un très jeune homme, qui possède plusieurs maisons et un manoir de famille. Il y a des domestiques, des comptables, on sent un milieu assez instruit, aisé mais sans plus. Je n’ai pas réussi à comprendre vraiment leur situation sociale, et ça m’ennuie. À un moment on parle de « bourgeois », on parle de « Maîtresse du Manoir », de « ses terres », mais jamais on ne comprend si c’est la Gentry ou l’Aristocratie anglaise. Le mari, par exemple, n’a aucune activité sinon aller à la chasse avec ses amis. La jeune Fleetwood (oui c’est son prénom) n’a pour responsabilité que de donner un fils à son mari, et à chaque fausse couche l’espoir s’amenuise. Son mari semble l’aimer, sans plus, surtout qu’elle est à nouveau enceinte, malade, ne peut garder aucun aliment, vomit tout le temps. Personne de l’aide, ne la conseille, surtout pas sa mère ni sa belle-mère. Elle n’a personne à qui se confier sauf lorsqu’elle rencontre Alice Grey. Qui se prétend sage-femme.
Leur rencontre me paraît très bizarre, car Fleetwood va se promener dans le bois autour de la maison, seule, à pied, avec ses chaussons de soie et ses beaux vêtements. Elle sort seule, sans suivantes, sans domestiques, bref je trouve ça incohérent avec sa situation. Elle va aussi dans le bois, à cheval, seule. Et enceinte et malade. Elle va en ville, aussi, seule, enceinte et malade, acheter du tissu. Et cette confiance qu’elle donne à cette jeune fille en haillons, avec deux vagues rencontres seulement, ça m’étonne beaucoup. Qu’elle l’installe chez elle comme « sage-femme » car elle connait le pouvoir des plantes, sans lui donner de vêtements corrects, juste comme ça, me paraît incohérent. Cette fille de la campagne parle forcément un dialecte qui n’est pas l’anglais parfait de la gentry. Mais tout le récit est en anglais parlé très moderne, (traduit en français par Fabienne Gondrand), cela n’aide pas pour situer le récit dans les années 1600. Le propos semble être la chasse aux sorcières mais son mari Richard et ses amis prennent plutôt ça comme un jeu, ils attrapent n’importe qui, même des gamines, et les logent chez eux en attendant de les amener à la Tour de Pendle.
C’est vraiment dommage. L’histoire aurait pu être passionnante. Elle ne l’est pas. Dès qu’on rentre dans le récit, c’est les invraisemblances qui sautent aux yeux, ce qui fait qu’on ne s’attache ni aux personnages, ni à l’histoire. Les décors sont réduits à un vague bois, une salle du manoir et une chambre. On ne sait même pas comment est ce manoir. Pas de descriptions. Et c’est bien triste.
Les Sorcières de Pendle – Stacey Halls, ed Pocket, 438 pages, octobre 2021
L’auteure : Stacey Halls est une journaliste anglaise née dans le comté de Lancashire, où a eu lieu le funeste procès des sorcières de Pendle en 1612. Elle a 32 ans. Fascinée par cette histoire, elle se documente, retrace les évènements et écrit un roman historique acclamé par la critique. Les Sorcières de Pendle est son premier livre et est devenu un best-seller.
Belle couverture mais les incohérences ont l’air de rendre ce livre peu convainquant !
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Je l’ai reçu dans le même cadre que toi. Je l’ai commencé la nuit dernière. A voir si mon ressenti est le même que le tien…
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Ah oui ! J’attends aussi !
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Dommage pour ce roman, l’histoire est intéressante pourtant et surtout cette couverture est superbe !
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Oui, dommage, vraiment !
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