Une soudaine disparition – L’explication et Stephen King

Je me rends compte que je n’ai pas rédigé de chronique depuis… une bonne dizaine de jours. Mais c’est parce que j’ai l’esprit à autre chose, depuis Septembre. J’ai les mains prises à couper, coudre, prévoir, hésiter, préparer, revenir sur des détails. Donc je ne peux pas tenir un livre, je pense à d’autres choses à fabriquer. Juste le soir, je lis des tas de Stephen King. Après « Différentes saisons », « L’année du Loup Garou », je suis dans « Les Langoliers ». Ce type a une façon de vous emporter dès le début, de nous faire faire connaissance avec les personnages dans leur profondeur, tout en montant un suspense, une histoire à dormir debout mais on EST les personnages, on est dedans. Même les décors, les vêtements sont plantés et je ne sais pas bien comment il fait. Je comprends pourquoi il n’a pas aimé « Shining », le film de Kubrick : ce film est glacial, et ne montre pas du tout la chaleur des personnages, la dynamique familiale. Rien du tout. Or Stephen King met tellement d’humanité dans ses bouquins, de lui aussi, n’importe quelle anecdote ou photo peut lui déclencher une histoire extravagante, même sur un tout petit sujet. Ça me rappelle un documentaire sur les réalisateurs américains qui ont adapté des livres de Stephen King. Je ne me souviens pas de tout, sauf une phrase qui m’a marquée : »Vous vous rendez compte, on a fait un film de deux heures avec une nouvelle de SEPT pages !! ».
Moi je dis : avec toutes ces qualités d’écrivain, ses implications dans la vie publique américaine, ses livres montrant l’amérique telle qu’elle était dans les années 60 jusqu’à aujourd’hui, il est temps qu’on lui donne le Prix Nobel de Littérature. Oui. Avant qu’il ne meure.

Bon, je repars avec mon fil et mon aiguille….

17 commentaires

  1. Je suis complètement d’accord avec toi. Son humanité, son sens de la psychologie, contribuent pour une très grande part à la qualité de ses récits.
    Son regard renvoi aux auteurs français réalistes du XIX, dans sa façon de décoder les tics d’une époque. Il est précis, et très réaliste au sens littéraire du terme

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  2. j’aime son univers que je découvre à mon rythme et qui me fascine de plus en plus.
    le choix des Nobel est parfois curieux… Très longtemps j’ai espéré que Philip Roth le recevrait mais non… il est mort maintenant donc 🙂

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    • Oui, chacun son rythme, souvent par série de quatre ou cinq. J’ai eu un regain d’intérêt il y a deux ans je crois, après l’avoir longtemps dédaigné.. et j’y trouve finalement beaucoup de qualités, et une grande humanité, malgré cette réputation d’ « horreur ». Il n’y a pas d’horreur, finalement, il n’y a que des cauchemars d’enfants. Je me demandais d’ailleurs s’il faisait parler les gens qu’il rencontre, s’il demande qu’ils lui racontent leurs pires cauchemars !!

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    • Oh ! Tu n’as pas l’air de savoir donc quel GENRE de llivres écrit Stephen King !!! Je te conseille de lire celui que j’ai lu en premier, il y a des décennies, « Dead Zone ». Tu le trouveras n’importe où d’occasion à quelques centimes, au vu du nombre de rééditions en poche…..

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  3. Entièrement d’accord ! Stephen king mérite largement ce prix Nobel. Effectivement c’est un grand auteur, à l’analyse fine. Il n’a pas aimé le film de Kubrick mais a beaucoup aimé la série : l’enfant lumière que j’ai trouvé beaucoup plus proche du livre 🙂

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