Milkman – Anna Burns

Chronique d’un abandon

C’est un livre irlandais. Ça aurait normalement dû bien se passer. Eh bien non. Le style m’a bloquée. Je mets ici le résumé éditeur en entier.

  • Bien que se déroulant dans une ville anonyme, Milkman s’inspire de la période des Troubles dans les années soixante-dix, qui ensanglanta la province britannique durant trente années. Dans ce roman écrit à la première personne, une jeune fille, non nommée excepté par le qualificatif de « sœur du milieu » – grande lectrice qui lit en marchant, ce qui attise la méfiance -, fait tout ce qu’elle peut pour empêcher sa mère de découvrir celui qui est son « peut-être-petit-ami » ainsi que pour cacher à tous qu’elle a croisé le chemin de Milkman qui la poursuit de ses assiduités. Mais quand son beau-frère se rend compte avant tout le monde de tous les efforts qu’elle fait et que la rumeur se met à enfler, sœur du milieu devient « intéressante ». C’est bien la dernière chose qu’elle ait jamais désirée. Devenir intéressante c’est attirer les regards, et cela peut être dangereux. Car Milkman est un récit fait de commérages, d’indiscrétions et de cancans, de silence, du refus d’entendre, et du harcèlement. –

J’aime les styles un peu différents, mais là pour moi ça n’a pas fonctionné. J’ai insisté, deux heures hier soir, sur ce roman écrit très serré, dont les personnages ne sont pas nommé sauf comme beau-frère, ex-beau frère, peut-être petit ami, chef, voisin, autre voisin, grande soeur, petites soeurs, c’est l’infinité de personnages qui m’a complêtement fichue en l’air. Zéro majuscule pour les personnages, le personnage principal ayant 9 frères et soeurs c’est difficile, trop difficile. Je comprends tout-à fait le sujet : le poids des convenances, les ragots, les rumeurs et dénonciations et au milieu une fille qui veut pouvoir vivre tranquillement sans tout ça. Sans les diktats des rues pas très chic, de la religion, des récriminations de la mère, de l’obligation de se marier, tout ça. Mais moi, non. Ça n’a pas marché. Du tout.
Aux éditions Joelle Losfeld (c’est peut-être pour ça…)

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