La dislocation – Louise Browaeys

Encore une fois, désolée pour l’opération Babelio Masse Critique, et pour les editions Harper Collins, ce livre ne m’a pas plu. Du tout. Je vais mettre le résumé et après j’expliquerai comme je peux ma détestation.

« Une jeune femme sort de l’hôpital, dépossédée de son identité et de son passé. Elle voue une haine farouche aux psychiatres, fréquente les magasins de bricolage. Il lui arrive même de crever les pneus des voitures. Temporairement amnésique, absolument indocile, elle veut repeupler sa mémoire et pour cela, doit enquêter. Un homme va l’y aider, sans rien lui souffler: Camille, dit K, ami et gardien d’un passé interdit. Le souvenir d’un désert entouré de vitres, une fonction exercée au ministère de l’Agriculture, une bible restée ouverte au chapitre du Déluge forment un faisceau d’indices de sa vie d’avant Quelques démangeaisons et une irrépressible envie de décortiquer le monde et les êtres qu’elle croise hantent ses jours présents. Sa rencontre avec Wajdi, envoûtant et révolté, marquera son cœur et son esprit. Ce sera avant de gagner la Bretagne et, peut être, de parvenir à combler les énigmes de son histoire prise au piège de l’oubli. » (4e de couverture).

Je sais que cette histoire, ce roman, parle d’écologie et de féminisme. De la folie des hommes qui mène au réchauffement climatique. De cette femme qui se voit comme la planète malade. Je le sais. Mais.

J’ai détesté. Parce que je m’y suis ennuyée, mais d’une force ! Entre les monologues d’une femme qui ne sait plus rien sur rien, qui sort dans la rue pour s’attaquer à un pylône avec une scie électrique (??????) mais ne sait plus ni son nom ni d’où elle vient, mais elle aime les magasins de bricolage…. Boooooon……Cette femme, sur le conseil de son quasi-coloc de mari, essaye de recommencer à faire l’amour… et pour ça s’inscrit sur un site échangiste et le soir même va chez un couple inconnu et … tout est décrit cliniquement pendant des pages et des pages.. ce n’est pas que je soie prude. Mais il y a façon et façon. J’ai déjà lu des livres érotiques, et ça, ça n’en n’est pas. Pas érotique DU TOUT. Et ça me met mal à l’aise. Cette femme qui a soi-disant tout oublié, même à ne plus savoir comment parler, s’inscrit sur un site internet libertin. Je ne sais pas, vous, mais moi, j’en reste interloquée.
Cette femme, qui raconte, qui en fait est totalement amnésique, et on ne saura pas pourquoi avant le dernier quart du livre, est tout sauf attachante. Elle est autocentrée, ne s’intéresse à personne, est vulgaire et ne me donne pas la moindre possibilité de « rentrer » dans ce roman. Ce monologue intérieur est tout sauf intéressant, ni touchant, ne m’emmène pas sur des réflexions ni vers des sentiments, ce n’est pas possible. J’ai besoin de m’accrocher au personnage, au narrateur, quand je rentre dans un livre. J’ai besoin de me sentir bien. D’aimer y être. Et là, c’est devenu juste un pensum, et ça m’a laissée dans un état de sidération et d’ennui profond. On parle ici de féminisme, soit, mais c’est le féminisme outrancier des années 70 aux États-Unis.(L’auteure est française). On parle de réchauffement climatique, d’écologie, version monologue intérieur, et le point de vue de l’auteure tend vers un catastrophisme total, la dislocation des humains et de la planète. D’où le titre. Tout est amené avec des gros sabots, on comprend tout de suite que Camille est son mari et le petit Aurélien, son fils. Arrivée page 75 déjà j’ai su que j’allais détester de bout en bout. Je me suis même rendue coupable d’avoir sauté des pages.


Ce n’est pas un livre bien. Je parle beaucoup de moi, là, mais c’est parce que c’est mon ressenti de lectrice, qui s’aperçoit que ce bouquin a déjà été apprécié par beaucoup de blogueuses. Ce livre m’a laissé un goût amer. Il aurait pu être bien. Genre apocalyptique, SF, ou même psychiatrique. Ou même écologique. Je n’y ai rien senti de positif. Et ça m’a laissée très mal à l’aise.

La dislocation – Louise Browaeys, Harper Collins Traversée, 312 pages, Août 2020

18 commentaires

      • Je suis d’accord avec toi, je n’arrive pas à me résoudre à dire que j’ai aimé si ce n’est pas le cas, j’essaie de mettre les formes et de rester objective dans la mesure où ma chronique ne reflète que mes goûts, mais quand je m’ennuie ferme, je m’ennuie ferme!

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