Voici le tout nouveau thriller de Barbara Abel, sorti tout juste des rotatives. J’avais bien aimé « Derrière la haine » et « Après la fin », et aussi « Je sais pas ». Alors voilà, j’ai craqué tout de suite.
Résumé éditeur : »Voilà quatre ans que l’ombre de Jeanne plane sur eux.
Comme s’ils n’avaient plus le droit de vivre pour de vrai tant qu’elle était morte pour de faux.
Cela fait quatre ans que la vie de la famille Mercier est en suspens. Quatre ans que l’existence de chacun ne tourne plus qu’autour du corps de Jeanne, vingt-neuf ans. Un corps allongé sur un lit d’hôpital, qui ne donne aucun signe de vie, mais qui est néanmoins bien vivant. Les médecins appellent cela un coma, un état d’éveil non répondant et préconisent, depuis plusieurs mois déjà, l’arrêt des soins. C’est pourquoi, lorsque le professeur Goossens convoque les parents et l’époux de Jeanne pour un entretien, tous redoutent ce qu’ils vont entendre. Ils sont pourtant bien loin d’imaginer ce qui les attend. L’impensable est arrivé. Le dilemme auquel ils sont confrontés est totalement insensé et la famille de Jeanne, en apparence si soudée, commence à se déchirer autour du corps de la jeune femme… »
C’est en une soirée que j’ai lu ce livre, et j’ai été conquise par le prologue, noir et angoissant à souhait. Mais… au fur et à mesure de ma lecture j’ai déchanté. En effet, on retombe dans la platitude dès le premier chapitre, avec les personnages qui gravitent autour de Jeanne, son père Gilbert et sa mère Micheline (il faut vraiment être sournoise pour donner ce genre de prénoms à des personnages qui ont 50 ans), puis Charlotte, la soeur ainée de Jeanne, mariée à un restaurateur, Guillaume, le mari en question, et Jérôme, le mari fidèle de Jeanne, depuis 4 ans qu’elle est dans le coma.
Je savais bien que Barbara Abel était inégale dans ses thrillers, parfois inventive et distillant l’angoisse, parfois… il n’y a rien. Comme ici.
Les personnages ne sont pas décrits, ni la taille, ni les descriptions minimales pour pouvoir se faire une image mentale, et donc impossible de s’identifier à quiconque, ce qui signe en général l’arrêt de mort d’un roman.
Pas de descriptions de lieux, à part une chambre d’hôpital et un restaurant chic (même pas celui de Guillaume), de Micheline on sait qu’elle fait son ménage à fond et que son chignon est tiré à l’extrême, que Gilbert est arrogant: c’est un homme d’affaires. Ne m’en demandez pas plus, il a un bureau, et c’est un homme d’affaires. L’auteur a-t-elle fait un pari avec quelqu’un ? Les mots « homme d’affaires » sont écrits environ 300 fois dans le roman (J’exagère à peine).
Il n’y a pas de rebondissements, sauf celui vers la fin, qui n’a rien à voir avec l’intrigue elle-même. Je m’attendais à une version de l’histoire de Vincent Lambert, mais non, on n’est pas à ce niveau.
Un fait divers crapuleux sert de trame à toutes sortes de discussions entre les personnages, et c’est plat. Plat comme le plat pays qui n’est pas le mien. L’auteure n’avait pas grand chose à nous dire, en fait, les personnages servent de remplissage pour une intrigue qui tient en une demi-phrase, l’auteure les rend plus que haïssables, pas un pour rattraper l’autre, et surtout pas Gilbert et Micheline.
C’est plus que bof : c’est RATÉ.
(Ne faites pas comme moi : économisez 19€)
Et les vivants autour – Barbara Abel, editions Belfond, mars 2020, 444 pages, 19€
moi j’ai adoré.j’ai trouvé que c’était un de ses meilleurs opus.je lis énormément,et ce thriller psychologique est le 1er gros coup de coeur de l’année 2020.et pourtant,j’ai eu des coups de coeur,mais pas à ce point.pour moi,ce roman est une pépite!
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Je l’ai acheté samedi, je pense que parfois les ingrédients matchent avec le lecteur et parfois pas, c’est plus une question de feeling ! Verdict après lecture !
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