Once again, la 4e de couverture spoile tout le roman. Alors d’abord je vous en parle, et APRÈS je pose le résumé Éditeur.
Nous sommes en Angleterre, en plein Londres, à l’époque de la Régence. En 1812. Soit exactement la période où Jane Austen publiait ses romans. D’où son ombre constamment dans mes pensées. En une sorte de comparatif.
Nous rencontrons Lady Helen, enfin Helen, dix-huit ans. Contrairement à Jane Austen, qui parlait de la « gentry », Alison Goodman nous fait découvrir la Noblesse anglaise. Helen a perdu ses parents à l’âge de huit ans. Elle et son frère, un peu plus âgé, sont élevés par leur oncle et tante, Lord et Lady Pennworth, guindés, très soucieux de leur image auprès de la Reine, de la Cour, des commérages qui détruisent la réputation d’une famille à la moindre rumeur. Et Helen a reçu une invitation : elle fait partie cette année des jeunes filles qui vont être présentées à la Reine et à la Cour. Alors entre les répétitions sans fin de la révérence qu’elle devra exécuter devant la Reine, les sermons pour l’exhorter de ne pas parler de ses parents, surtout de sa mère, Lady Catherine, coupable selon la rumeur, de trahison, (Qu’importe, Helen possède deux miniatures, représentant ses parents. Elle les cache)., Helen s’énerve, se sent un peu prisonnière des convenances. On dirait un peu Lizzy Bennett, dans Orgueuil et Préjugés, de Jane Austen. Elle est « piquante ».
Pendant les derniers essais de sa tenue d’apparat, sa femme de chambre, Darby, apprend à Helen qu’une des servantes a disparu. Vraiment disparu, d’un coup, sans emporter ses affaires. C’est inquiétant. En allant à la cérémonie à la Cour, Helen rencontre un homme beau mais sombre, inquiétant. La rumeur dit qu’il aurait tué sa femme. Helen est attirée. Mais en même temps sa tante Eleonore la secoue en disant que cet homme, de la grande noblesse, est infréquentable. Mais peu à peu au fil des jours cet homme s’arrange pour la rencontrer, parce qu’Helen lui rappelle Lady Catherine. Et qu’il a vu la miniature la représentant, que la jeune fille cachait dans ses vêtements, pour ne pas renier sa mère devant la reine.
Le frère de Lady Helen, Andrew, par contre, déteste ce Comte de Carlston, cet homme beau et inquiétant. Et son meilleur ami Lord Selburn encore plus. Helen s’est donné pour mission de trouver ce qui est arrivé à la jeune servante disparue, et le Comte de Carlston semble concerné.
Lady Helen va comprendre que cet homme, ce Comte de Carlston, a une sorte de pouvoir. Et que la miniature de la mère de la jeune fille est un objet extrèmement recherché, qu’il lui donne la faculté de « Voir » les démons cachés dans des corps d’hommes. Elle va apprendre que comme sa mère, elle est appelée à combattre ces démons, avec d’autres personnes dont Carlston, au sein d’une société secrète appelée par le gouvernement « Le Club des mauvais jours ».
On suit l’actualité politique, policière, les crimes qui ont réellement eu lieu, l’auteure a profondément étudié l’histoire de la période de la Régence. On y rencontre Brummel, la gravure de mode, Lord Byron et bien d’autres. Les vêtements, les bijoux, les fiacres et les équipages des nobles, les décors, les fêtes…
J’avoue, à la fin, j’étais accro. Malgré le fait que le traducteur, Philippe Giraudon, utilise des termes anglais précis sans faire une note en bas de page pour expliquer. Par exemple les whigs. Qui semblent être une sorte de parti politique, ou une sorte de syndicat, je ne sais pas. Et sa façon d’écrire à longueur de pages « Sa Seigneurie » ou « Votre Seigneurie », pour parler de Lord Carlston, alors que le terme exact est « Sa Grâce », « Votre Grâce ». Ça m’a bien énervée. Parce que, vous savez, c’est un roman édité chez Gallimard Jeunesse. Catégorie Jeunes Adultes. (!!!) Et j’ai commandé le tome 2, parce que cette ambiance anglaise raide mais folle, est en fait un roman dit Fantastique… et c’est vraiment prenant, malgré son poids (1 tonne virgule 2). Et surtout, la couverture est vraiment, vraiment attirante.
L’écriture d’Alison Goodman est belle et fluide, elle colle à l’époque, très réussi, malgré certaines invraisemblances, mais on passe dessus, ce n’est pas gênant. C’est sorti en Poche, c’est moins lourd. Le tome 3 vient de sortir.
ICI la 4e de couv spoileuse :
Londres, Avril 1812….
Lady Helen Wrexhall s’apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l’espoir de faire un beau mariage. Mais une bonne de la maison disparait, des meurtres sanglants sont commis, la plongeant soudain dans les ombres de la Régence. Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d’étranges pouvoirs, mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d’insouciance pour rejoindre lord Carlston et basculer dans un monde terrifiant ?
Lady Helen Le club des Mauvais Jours (tome 1), Gallimard Jeunesse, 560 pages, 19,69€, sorti en poche Pôle Fiction.
wonderful share
J’aimeAimé par 1 personne
noté! l’époque me plaît… Il me reste encore quelques opus de Jane Austen, notamment « Orgueil et préjugés » que je garde pour la fin (j’ai vu le film!)
J’aimeAimé par 2 personnes
Les films sont beaux, mais les descriptions minutieuses de Jane Austen sont très belles aussi
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis fan de Jane Austen, j’ai bien envie de lire ce livre
J’aimeAimé par 2 personnes
C’est très bien, vraiment la même époque !
J’aimeJ’aime