Voici un livre, un vrai pavé (près de 800 pages) plutôt dans le genre Fantastique. C’est Gilles Dumay, qui a lancé la collection « Imaginaire » chez Albin Michel, qui me l’a envoyé, peut-être pour me montrer que les couvertures conçues et réalisées par Aurélien Police ne sont pas toutes sujettes à double vision -voir mon article sur « Terminus ». Ici https://melieetleslivres.wordpress.com/2019/05/16/terminus-tom-sweterlitsch/
Le résumé : Mona, trente-sept ans, assiste à l’enterrement de son père qu’elle a peu connu. Le notaire chez lequel elle a rendez-vous ensuite lui annonce que son père lui laisse une petite somme d’argent, et surtout, ce que veut Mona, c’est sa voiture de collection, une Dodge Charger rouge cerise de 1969, qui était sa fierté. Une surprise, elle hérite d’une maison qu’elle ne connait pas, au Nouveau-Mexique, dans la ville de Wink. Et celle-ci vient de sa mère, qui s’est suicidée lorsque Mona avait 8 ans, sans explications. Alors Mona décide de prendre la belle Dodge et de filer voir cette maison. De toutes façons, elle a quitté la Police, et ne fait que voyager, sans but. Alors voilà, elle va aller voir, et décider si elle accepte ou non cet héritage.
Mais Wink n’apparaît sur aucune carte, et ce n’est pas la chose la plus étrange. Lorsqu’elle finit par y arriver, elle trouve cette maison vide, qui lui est familière pourtant. Elle décide d’y dormir, trouve des boutiques où elle trouve de tout, un matelas et quelques ustensiles, ça suffira. Mais le soir, elle a l’impression que quelqu’un la surveille. Et que cet homme, planté dans le noir devant chez elle, est bizarre.. et que les gens de cette ville semblent vivre dans les années 60. Tant par le mobilier que dans leur façon de vivre. L’instinct de flic de Mona lui dit que tout ça est bizarre. Et son arme va être utile.
Mon avis : J’ai d’abord eu peur de ce pavé, 800 pages d’un genre où je ne vais pas de moi-même, habituellement, puis je me suis lancée. L’écriture est fluide, aucun problème pour plonger dans cette histoire qui démarre doucement avec Mona, et les chapitres alternants sont l’histoire parallèle d’un directeur de bar de nuit, de ses « filles » et de ses hommes de main, qui vivent à la périphérie de Wink. Et qui tuent des gens. L’histoire prend son temps et c’est très bien, le mystère s’épaissit au fur et à mesure de l’histoire, et on suit sans peine le fil que l’auteur déroule.
J’ai pourtant eu un peu de mal avec le côté pandimensionnel, le laboratoire par lequel une brêche multiverselle, j’avoue m’être sentie un peu paumée. Ce qui fait que je me suis sentie hors du coup, j’ai donc passé plusieurs pages sur ces théories, sur le labo, et les enregistrements. J’ai trouvé également qu’on passait un temps fou à monter des escaliers immenses, marcher sur des routes sans fin, traverser des déserts pour arriver au laboratoire.. Par contre, j’y retrouve beaucoup des univers de Stephen King, ce qui m’a facilité l’adaptation à ce livre. Qui aurait pu faire, sans problème, 200 pages de moins…
En clair, bon bouquin, suspense et fantastique, fait pour les amateurs de SF, mais pas que. Une bonne note, mais diminuée à cause des longueurs qui m’ont un peu plombée.
American Elsewhere – Robert Jackson Bennett, Albin Michel Imaginaire, Septembre 2018, 779 pages, 20€
Bonsoir, livre acheté pour le lire cet été. Merci tu m’as donné l’envie. Ann-jo
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Merci ! Ça me fait plaisir que ma chronique donne envie !
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Je me demandais quoi en penser justement! Pas encore lu, mais peut-être que je me laisserai tenter! 😉
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N’hésite pas à survoler certains passages. C’est bien, mais la longueur est la conséquence aux longueurs dans le texte. Un peu dommage, quoi..
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Merci! J’en lirai sans doute quelques pages pour avoir une idée 🙂
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