C’ est le troisième livre de Jack Ketchum que je lis, le dernier traduit en français, sur 4 livres, et je suis un peu déçue. Est-ce parce qu’il l’a écrit avec Lucky McKee, réalisateur ? Espérait-il en faire directement un film ?
Ce livre dont le vrai titre est The Secret Life of Souls ( la vie secrète des âmes) (mais QUI, chez Bragelonne, a choisi de dénaturer totalement ce titre??), raconte l’histoire d’une famille aisée de Los Angelès : les Cross. Le père, Bart, ne fait pas grand chose à part s’acheter des voitures de collection, la mère, qui gère d’une main de fer la carrière d’actrice de publicités de sa fille Delia, 11 ans, et son jumeau, Robbie, qui reste en dehors, et mène une vie normale.
Delia est déscolarisée, elle fait des photos et des pubs depuis l’âge de 4 mois, sa mère lui fait courir les castings, et les journée de Delia démarrent à l’aube et finissent tard. Très jolie, son visage est connu aux USA pour avoir incarné nombre de publicités. Elle ne voit pas souvent son frère qui lui, va a l’école, et n’a pas d’amies. Sa seule amie est la chienne, Caity, un bouvier australien de deux ans, qui la suit partout
Une nuit, elle commence à voir d’étranges lumières dans sa chambre, le chien les remarque aussi. Délia dit qu’il y a des fantômes dans sa chambre. La nuit suivante, la chambre de la fillette prend feu. Seule la chienne, restée dehors, aura l’immense force de grimper à un arbre pour rejoindre le bout de toit près de la chambre, et plongera à travers la fenêtre pour arracher la petite fille aux flammes et la mettre à l’abri. Delia comme Caity sont affreusement brûlées : Délia sur le haut du corps, la chienne est très mal. Délia est dans le coma, Caity chez le vétérinaire, et les médias ne quittent plus les alentours de la maison des Cross, ni l’hôpital. Le père et la mère se rendent compte qu’ils n’ont pas un sou vaillant, et commencent à chercher de quelle manière ils vont pouvoir redresser la barre.
On se rend compte de suite que la seule personne qui ramène de l’argent à la famille, c’est la petite Délia. Sa mère, qui rêvait de faire ce métier est d’autant plus ferme avec sa fille qu’elle ne se pose pas un instant la question du bien-être de la petite. Le père, soi-disant le gestionnaire, joue et perd en bourse, et s’achete tout ce qui lui fait envie, La mère cherche la gloire, et se donne à fond et de plus en plus. Délia vient d’ailleurs d’obtenir un rôle dans une série.
Ketchum met là en exergue les dérives des parents d’enfants-stars, et va jusqu’au maximum, comme souvent. Mais.. je trouve qu’il ne donne pas l’ampleur dramatique qu’on serait supposés d’attendre de lui, de son style inimitable. Les personnages ne sont pas assez explorés, sauf la mère, et ce n’est que dans la 3 e partie que le roman commence à ressembler à son auteur. Suspense, un poil de surnaturel, une fin très bien. L’Épilogue n’était pas nécessaire.
Un livre qui fait réfléchir, mais la griffe du grand ecrivain Jack Ketchum (et son côté slatterpunk) semble bien affaiblie. J’aimerais que Bragelonne fasse traduire tous les romans de l’auteur, décédé en 2018.
Comme un chien – Jack Ketchum et Lucky McKee, Bragelonne, 2017, 275 pages, 21,50€
ça me rend dingue quand des parents utilisent leurs enfants comme ça !
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Et cet auteur était le seul a être bouleversé par ces « faits divers » au point qu’il en faisait des livres et racontait tout crûment expres. On n’a pas encore ce genre en France. Il y aurait la révolte vent debout des gardiens du bon goût. Même aux USA son éditeur a eu du mal..
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C’est incroyable !
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