La frivolité est une affaire sérieuse – Frédéric Beigbeder

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Beigbeder le noctambule, le publicitaire, l’écrivain,  a choisi 99 chroniques, avant 2015, pendant 2015 et après 2015. 99 essais, 99, son nombre-fétiche,  choisis dans ses archives, écrits pour Vogue, Voici, Madame Figaro, Figaro magazine, GQ, Égoïste, Lui, Lire, et tant d’autres.. 

Les sujets choisis sont, au choix la vie de Fashion Chroniqueur,  la Fashion Week, les top models, et puis parlent de sujets d’actualités tout en citant livres, écrivains, auteurs, pour s’en moquer bien souvent, ou les saluer. Son idole ultime est Scott Fitzgerald. L’attitude du dandy poète est là. Ce sont des chroniques fort légères parfois, très sérieuses parfois, très au second degré aussi.

Toutes sont titrées, et « La méthode Weyergans » par exemple, est particulièrement jouissive, lorsqu’il explique comment à son avis François Weyergans a obtenu son siège à l’Académie, et a eu le Goncourt…

Ces chroniques ont un point culminant dans la révolte, ce sont celles qu’il a écrites en Janvier 2015 sur les massacres de Charlie et les suivants, et de nouveau en novembre de la même année. La révolte, la rage, le désarroi, et la « résistance des noctambules parisiens ».

Après 2015, les chroniques marquent un ton plus serein, mais la poésie et l’humour noir sont toujours au rendez-vous.

Mon avis : J’aime le Beigbeder chroniqueur. De la mode, de la vie nocturne, de la littérature, du luxe et de la rigolade. Son second degré est délicieux. Ses romans sont bien moins réussis, je trouve. C’est mon avis à moi. Ce bouquin-ci, je l’ai vraiment aimé.

La frivolité est une affaire sérieuse – Frédéric Beigbeder, ed de l’Observatoire, Octobre 2018, 380 pages, 20 €

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