Ceci est le tome 3 de la « Trilogie de Barrytown », le tome 1 étant « The Commitments » dont le film d’Alan Parker est une adaptation extrêmement fidèle, le tome 2, The Snapper, chroniqué ici le 23 Novembre dernier.
Résumé Éditeur : Patatras ! Comme si la vie n’était pas déjà assez compliquée dans la famille Rabbitte, voilà que le bon Jimmy Senior se retrouve au chômage. Pour d’autres, ce serait un drame. Pour lui, c’est l’occasion de prendre un peu de bon temps. D’autant que son copain Bimbo est dans le même cas. Alors ces deux-là occupent leurs journées ensemble. À regarder les filles passer et la pluie tomber. Mais comme ils se lassent vite à ne rien faire, ils décident de se lancer dans un drôle de bizness. Ils transforment une vieille camionnette sans moteur en stand de vente de burgers à la sauvette. Une belle affaire en perspective puisque la Coupe du monde de football approche, et que personne ne voudra bientôt plus perdre son temps à cuisiner. Mais les choses vont un peu se compliquer…
Mon résumé : Jimmy Sr, père de la famille Rabitte, se retrouve au chômage, avec sa famille qui dépend de lui. Il touche une « pension » minuscule. Leslie, son ainé, est parti travailler en Angleterre. Jimmy Jr, le « héros » du tome 1, a 19 ans et il travaille. Il est parti de la maison. Sa fille Sharon, 20 ans, héroïne du tome 2, vit chez ses parents avec son bébé, ainsi que les jumelles Tracy et Linda, 14 ans, et Darren, 17 ans, qui prépare son Bac. Veronica, la femme de Jimmy Sr, prend des cours du soir pour l’équivalence du Bac. Et Jimmy Sr reste sur le porche de sa maison, à ne rien faire, ou se promène avec sa petite-fille Gina dans sa poussette jusqu’au mini-golf, fait quelques parties, essaie la bibliothèque pour se forcer à lire, lui qui n’a jamais lu de livre, et ne peut plus aller si souvent au pub, là où il retrouve ses amis, Bimbo, Bertie et Paddie… Et bientôt Bimbo se retrouve dans la même situation, licenciement économique. Et aucun des deux ne retrouve de travail. Jusqu’au jour où Bimbo a l’idée du siècle : une « barraque à frites », un « van », c’est ce qui manque à Barrytown. Mais il faut le trouver.. et celui qu’ils trouve n’a plus de moteur, est posé sur des parpaings, la peinture n’est plus visible sous la crasse et la graisse…
Mon avis : Les dialogues sont le coeur de ces livres. Tout l’humour, la mauvaise foi, et l’essence même des dublinois se retrouvent dans ces dialogues, à mourir de rire. Les blagues sont de rigueur, les moqueries aussi..En famille, c’est à qui parlera le plus fort, ou aura le commentaire le plus percutant, au pub c’est pareil, les gros mots sont partie de chaque phrase, et il n’y a que Véronica, la mère, qui ne les supporte pas. Tout est débattu en famille et on se rend compte de l’amour formidable que ce père, Jimmy Sr, a pour ses enfants, pour sa petite-fille, et pour sa femme. Ça s’engueule, à qui mieux-mieux, mais avec amour. C’est réjouissant, touchant, difficile, triste et superbe. C’est le style de Roddy Doyle, ce style « jocoserious », la littérature irlandaise dans ce qu’elle a de meilleur. La pauvreté, les aléas de la vie, tout passe par cet humour bien particulier, qui rend les histoires inoubliables.
The Van – Roddy Doyle, Robert Laffond, 1996, 10/18, 1997, 350 pages. (traductrice Isabelle Py Balibar)
Ce livre a l air captivant!
J’aimeAimé par 1 personne
Il l’est. Ainsi que « la femme qui se cognait dans les portes », et « The Snapper », lus précédemment, en Novembre je crois…
J’aimeJ’aime
Je vais commencer par celui ci 😉 merci!
J’aimeAimé par 1 personne