La 4e de couverture de ce livre est étonnante. Car ça n’a rien à voir, ou si peu, avec ce que j’y ai lu aujourd’hui..
«Alice est étonnante. Elle a la voix éraillée de ceux qui ont trop fumé. Je trouve que cela a un charme fou, surtout chez quelqu’un qui n’a pas touché une cigarette de toute sa vie. Elle a fait un peu de tout dans le milieu du théâtre, donne des dîners improbables où son mari s’ennuie ferme mais où tous les autres convives boivent trop et parlent fort. Si Sagan était encore parmi nous, elle s’inspirerait d’Alice.»LolaMême pour ses amies telle Lola, Alice est un tourbillon. Mais surtout, Alice est fan d’horoscope. Un sale petit secret qu’elle n’assume pas complètement. Selon ce qu’elle lit le matin, elle est capable de chambouler son emploi du temps. Oui, son addiction va loin… Alors, lorsqu’elle décide de tout changer, agira-t-elle en fonction de la configuration du ciel? (Résumé editeur en 4e de couv’)
Mon résumé : On découvre Alice, une femme d’une cinquantaine d’années, conduisant un amie en voiture depuis Paris vers l’une de ses résidences secondaires. Son amie Lola est en plein chagrin d’amour. Elle dort tout le trajet, ce qui donne à la narratrice, Alice, le temps de revenir sur sa journée, sa rencontre avec Lola, le bilan de son propre couple, et son espoir de retrouver Simon, son premier amour. Alice est écrivaine, et doit finir son livre. Cette pause permettra de le terminer.
Par des chapitres flash-back, on découvre une Alice assez prétentieuse-pour moi, adepte du « name-dropping » pour parler de la décoration de son appartement de Paris, et sa Villa à Saint Tropez, du style mon bureau Matteodesk de chez Cinna, la Ball-Chair d’Eero Aarnio, notre petite table basse Nogushi.. etc, c’est sans fin et agaçant. Sa bague Boucheron.. et quand elle attrape son sac, elle attrape son Birkin, bien sûr.
Il n’est question d’horoscope que quelques fois dans ce livre : elle parle plutôt de Marguerite Duras, et le roman est constamment émaillé de bouts de poèmes de Beaudelaire. Alice raconte ses rencontres avec les snobs du coin, se moque d’eux, et elle les croise sans arrêt à Paris, Courchevel, Saint Tropez, le Touquet.. l’intrigue se noue entre Simon et Alice, qui en fait se recroiseront plusieurs fois au cours de leur vie.
Mon avis : Livre du genre romance, en un peu plus fourni et approfondi au sujet des relations humaines, qui me semble être parfait pour la plage, sur la serviette pleine de sable. Pas de « feel good ». Pas besoin de réfléchir, et sitôt lu, sitôt oublié. Ce genre de livre m’aurait peut-être plu il y a 15 ans, lorsque je dévorais Bridget Jones et ses descendantes. Ce n’est plus du tout de mon goût, actuellement.
Alice, Superbe – Luce Michel, editions Pygmalion, 270 pages, mai 2018, 18,90€