Monika a tout pour être heureuse. Mais depuis la mort de son frère, la culpabilité l’en empêche.
Maj-Britt vit recluse dans son pavillon jusqu’à ce qu’une lettre lui parvienne et réveille de douloureux souvenirs.
Monika est mêdecin, chef de service dans un hôpital suédois. Elle aime Thomas, Thomas l’aime mais Monika n’arrive absolument pas à imaginer qu’elle mérite son amour. Elle se sent coupable de tout, honteuse lorsqu’elle perd un patient, honteuse lorsqu’elle doit prendre la parole, et, un séminaire pour la gestion du Stress se présente, 3 jours à 100 km de là. C’est peut -être une bonne idée.
Maj-Britt ne sort plus de chez elle. Frappée d’une obésité morbide, elle ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant, et doit dormir assise, sinon elle s’étouffera sous son poids. Dépendante malgré elle de l’Aide à la Personne, des gens -qu’elle appelle des « petits », comme petites gens- font son ménage et ses courses, des courses énomes car Maj-Britt se replit exprès, de peur d’avoir des souvenirs ou des pensées. Elle passe son temps devant la télé, à manger et à insulter ses aides ménagères, qu’elle chasse une par une, tant elle est excécrable. Jusqu’au jour de la lettre, qui lui arrive depuis son enfance, et qui rouvre des plaies béantes et honteuses.
Mon avis : Suspense psychologique et prenant, ce roman noir suédois est une découverte, abordant deux faces de la culpapilité, culpabilité que d’autres ont enfoncée dans le mental des deux femmes dont on suit l’avancée, et dont on découvre le passé. J’ai beaucoup aimé.
L’auteure, Karin Alvtegen, suédoise, est née en 1963. Elle est devenue une incontournable du polar Scandinave.
Honteuse, ed. Points, 2008, 350 pages.