Rés. éditeur : « Plus de cinquante ans après, Maude Julien se souvient encore du bruit du verrou, quand la grille s’est refermée sur elle. Son père venait d’acheter une bâtisse lugubre, flanquée d’un parc, dans la région de Saint-Omer. Maude, alors âgée de trois ans, y vivra cloîtrée, sans jamais aller à l’école, sans jamais avoir d’amis. Enfermée mentalement aussi, car le patriarche veut faire de sa fille une « supra-humaine ». Elle doit apprendre à surmonter la peur, les privations, la douleur, la solitude pour être capable de réaliser la mission à laquelle il la destine. Longtemps plus tard, elle comprendra que son père, haut dignitaire d’une obédience maçonnique ésotérique, avait échafaudé un projet vertigineux dans lequel elle tenait le rôle central. »
Pourquoi ai-je donc acheté ce livre il y a quelques mois ? Parce que j’aime souvent les histoires de résilience, parce que ça se passe dans le Nord.. ? En tous cas, à peine commencé, j’avais rangé ce livre hors de ma vue. Ce premier chapitre était bien trop dérangeant pour moi : une histoire de cruauté envers une toute petite enfant et un jeune chiot. Torture psychologique de la part d’un père.
J’ai repris ce livre aujourd’hui, pour décider si j’allais le lire, ou le jeter. En fait les chapitres suivants sont un peu plus faciles à supporter, même si ce père continue à être sciemment cruel, pour endurcir sa fille qu’il prépare à résister à tout, et ce avec la complicité active de la mère. Élevée sans amour, juste pour l’excellence, comme dans une secte où le père est le gourou.
De bout en bout l’auteure raconte par le menu ce qu’on lui impose, les corvées, le travail scolaire à outrance, corvées, travail physique, de 6h du matin à 23h 30 dès l’âge de cinq ans. Des entrainements à la peur, comme dans une secte, l’obéissance, un lavage de cerveau, sans radio ni télé, coupés du monde.
Après son Bac, elle parvient à s’en aller… et.. à la fin du livre, trois pages en italique égrenant à la va-vite ses thérapeutes… c’est pratiquement tout. Alors que j’aurais justement voulu savoir comment elle a pu sortir de cette prison mentale, se reconstruire, c’est justement ce qu’on ne saura pas. Alors, livre un entièrement centré sur les détails insoutenables des enseignements et entrainements cruels qu’on lui inflige, litanie d’horreurs quand on pense au jeune âge de cette enfant, c’est tout simplement au mieux, dérangeant, au pire, insoutenable.
Si j’ai un conseil, c’est surtout : ne lisez pas ça. C’est s’infliger à soi-même cette torture. C’est se rendre malade sans pouvoir s’en relever pendant des heures, alors NON !
Editions Stock, 2014, le livre de poche 2015
A la parution du livre, je l’ai vu à la télévision qui racontait son histoire. Je crois qu’elle est devenue psychothérapeute et qu’elle travaille avec les enfants. Je ne lirai pas ce livre, ça doit être trop difficile à supporter. Merci
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Ça m’a rendue malade. C’est justement de côté thérapeute que j’espérais aussi… mais non…!!
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Je viens de relire ce que j’avais écrit à la sortie du livre… Etonnamment, rien d’autre que la synthèse ! Pas de commentaire et d’appréciation, comme si j’étais restée sous le choc devant tant de souffrance commise par des parents sur leur fille entre 3 et 18 ans…
L’interview de l’auteur m’avait captivée, son parcours de thérapeute aussi, l’origine géographique avait ajouté un intérêt mais… il manque peut-être une suite ?
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Oui.. sans doute, parce qu’il n’y a rien sur le sujet. Et j’ai vraiment mal supporté le début, la cruauté avec le chien.. intenable.
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