« Des pages et des pages de notes. Tu as noirci des centaines de lignes de
ses mots à lui. Pour garder une trace, tenter de les désamorcer, avec le pathétique espoir qu’ils aillent s’incruster ailleurs qu’en toi. » Cela faisait des années qu’elle croyait Aurélien guéri de sa violence, des années que ses paroles lancées comme des couteaux n’avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants ahuris, il a rechuté: il l’a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d’avoir décidé pour son anniversaire.

Mon avis : Cette histoire de violences verbales me laisse sur ma faim, si on peut dire. Les injures du mari cessent pendant sept ans… et reprennent d’un coup. Pour moi ça n’a pas de sens. Le style : le « tu » omniprésent, lourd, fait que j’ai passé mon temps à revenir en arrière d’une page ou deux pour comprendre si la narratrice se parle à elle-même, ou à son mari, ou à l’un de ses enfants. Certaines invraisemblances.. la fin en « queue-de-poisson »….. tout ça me fait dire que je ne crois pas une seconde au récit. Je l’ai lu jusqu’au bout, attendant toujours quelque chose de plus… mais non, rien de plus. Ce livre, refermé, me laisse le goût amer de mes espérances déçues.

Editions Flammarion Août 2018 – 160 pages – 17€