Lu et annoté le 4 et 5 Août dernier, livre lu en pleine canicule. Très prenant.

Résumé Éditeur : Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion.
Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.

Mon résumé : C’est histoire de Bakhita, une histoire vraie, que Véronique Olmi raconte, s’inspirant du journal qu’a tenu Soeur Joséphine Bakhita, et qui a été publié. Bakhita, enfant du Darfour, enlevée à 7 ans, vendue et revendue comme esclave, traitée comme telle, violée, scarifiée.. au XIXe siècle, c’est presque habituel dans toute cette horreur. Rachetée par un marchand Turc, puis prise en pitié par le Consul d’Italie, elle débarque du bateau à Venise : étonnement des Vénitiens, étonnement de cette jeune africaine qui a oublié son prénom. On l’appelle Bakhita, « la chanceuse ». Au service du Consul, elle s’occupe de la fille nouvelle-née du couple. Et lorsque le Consul et sa femme repartent en voyage, ils se déchargent de leur enfant, dans un couvent vénitien et y laissent aussi Bakhita,  qui ne veut pas quitter la petite. Le couvent est celui des Soeurs Cnossiennes, aussi appelées « Les filles de la Charité ».

Véronique Olmi raconte avec pudeur et générosité l’histoire de cette enfant esclave, africaine à Venise, qui s’inclut dans la vie du couvent. On découvre cette esclave, libérée, qui découvre la vie européenne et soudain l’enfermement du couvent, qu’elle aimera de suite. Elle y apprendra à lire, écrire, suivra tous les cours, rentrera dans les ordres, et… sera canonisée en l’an 2000.

Magnifiquement raconté, cette histoire touche et émeut.

Ce livre a obtenu le grand Prix des bloggueuses.

Ed : Albin Michel, Août 2018, 450 pages, 22,90€