Traduit de l’italien par Lise Callat
Résumé éditeur : Silvia, son mari Giorgio et Maria, leur petite fille de cinq ans, vivent au Maroc. Giorgio est un père présent et attentionné. Tout irait pour le mieux si Maria n’avait pas un comportement violent et exhibitionniste avec ses camarades. À l’école, on s’interroge : quelqu’un aurait-il été violent avec l’enfant? Comment est-ce possible? La mère refoule les sentiments contradictoires qu’éveille en elle cette question. Un jour, alors qu’elle rentre du marché, elle découvre un attroupement devant leur maison. Giorgio est tombé par la fenêtre. Maria, qui était à la cuisine, n’a rien vu. Des années plus tard, la mère et la fille s’installent à Rome, où Silvia tombe amoureuse d’un autre homme, Antonio. Le déjeuner organisé par la femme pour présenter son nouveau compagnon à sa fille va réveiller de vieux démons.
Mon avis : Ce livre est un joyau d’écriture. Débutant à Rabat, l’auteure m’emmène tantôt au bord de la mer, tantôt dans les souks, au marché, et oui, je sens aussi le soleil sur ma peau et je voudrais goûter tous les plats et les friandises qu’elle ramène. Que ce soit la cuisine, les promenades, les peintures, les traditions de l’Eid, c’est une plongée au Maroc avec une jeune mère et sa fille, puis en Italie où elles repartent après « l’histoire » familiale. Rarement une écriture m’a emmenée autant dans la sensualité de la vie (À part Colette bien sûr). Les fontaines italiennes, l’aquarelle, les arts, les philosophes anciens, ce livre est pétri de beautés. Et au milieu de tout cela, une petite fille blessée et perturbée, une mère qui n’a rien compris mais qui protège son enfant avant tout. C’est magnifiquement écrit. Des phrases ciselées, étincelantes, et donc, j’aime beaucoup ! Une belle découverte !
Je dois pourtant signaler que la dernière partie du livre pourraît être choquante pour certains lecteurs.
C’est le premier roman de l’auteure, Italienne née en 1989
Denoël, Juillet 2018, 180 pages, 19,50€