Comme tout le monde, ou la plupart des enfants, c’est sur les bancs de l’école que j’ai appris à lire. Puis, un certain temps plus tard j’imagine, à écrire, sans avoir conservé le moindre souvenir, même diffus, de ces premières lignes, ou la mémoire d’une page initiale, alors que j’ignore tout autant quand, comment, et surtout si je serai capable de m’arrêter d’écrire. Ou au moins essayer.
Résumé : Pierre Patrolin raconte ici ses efforts pour arrêter d’écrire, lui l’écrivain. Arrêter de tout décrire, de « d’écrire ». C’est avec de grands efforts qu’il essaie de ne plus utiliser ses papiers trouvés dans ses poches, même jusqu’à des tickets de caisse, des petits crayons ramenés de certains hôtels ou destinations.. Il raconte ses difficultés à ne pas écrire le matin au moment de la tasse de café, à ne pas mettre en mots écrits les paysages qu’il voit, ses sensations. Il en fait des insomnies, le bloc et le crayon posés sur sa table de chevet l’attirent. Alors, il lit. Des philosophes, des penseurs (bibliographie en fin d’ouvrage). Il prend du poids. On se rend compte que le fait d’écrire est une addiction. À tel point qu’il ne réussira pas à s’arrêter.
Mon avis : Ce petit livre, magnifiquement écrit montre l’écrivain qui se débat pour s’extirper de son habitude d’écrire, de transférer ses notes sur son ordinateur, en essayant mille petits trucs pour ne pas succomber à la tentation. C’est étonnant. C’est beau. Il n’a pas réussi son défi, et c’est tant mieux pour le lecteur ..
Editions P.O.L, Octobre 2018, 17€
Ça me parle ça! Merci Mélie 😉
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Si je peux aider…. je te l’envoie, copine !
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