J’ai lu » Le lambeau » de Philippe Lançon.
Ce journaliste qui écrit des chroniques culturelles sur Libé et Charlie Hebdo était en train de discuter de Houellebecq avec ses amis en conférence de rédaction lorsque les frères Kouachi sont entrés et ont méthodiquement décimé cette équipe en hurlant Allah Ouakbar.
Lançon a reçu 3 balles dont une qui lui a emporté la moitié de la mâchoire inférieure. Le lambeau c’est le nom donné au morceau d’os du péroné qu’on lui a greffé à la place de ce morceau de mâchoire.
Ce livre est très bien écrit, il est prenant, je l’ai lu d’une traite en 2 jours, il raconte ce qui se passe dans sa tête et dans son corps. Pendant deux mois il ne peut ni parler ni manger.
Il raconte ses opérations, l’équipe soignante, les 2 flics armés devant sa porte de chambre, et la trentaine d’amis qui se relayent près de lui.
Il relit un bouquin de Kafka, un de Proust, Soumission de Houellebecq .
Il parle sans arrêt de sa chirurgienne, ce livre semblant finalement être une ode à cette jeune femme, ou un cadeau, comme un chat rapporte une souris à son maître.
Au bout de la moitié de ce bouquin de 500 pages, je commence à trouver lourd ces multiples incessantes citations, de Proust, de Kafka, de poètes, gros paragraphes de poètes et écrivains, qu’il utilise comme pour illustrer ses propres mots.
À la fin, j’ai eu hâte de terminer, en survolant les pages pour n’en lire que son récit, à lui.
Boah.
C’est bien mais lourd, pas indigeste, mais…
Conseillé comme livre à lire cet été par l’académie Goncourt.
Oui……. en sautant les références à Proust….