Le sang des Belasko – Chrystel Duchamp

J’ai lu tant de critiques élogieuses sur ce livre et sur l’auteure, tant de recommandations que j’ai craqué, je l’ai commandé.

Voici l’histoire : Cinq frères et sœurs sont réunis dans la maison de famille, la Casa Belasko, une vaste bâtisse isolée au cœur d’un domaine viticole de Provence.
Leur père, un vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, et ce qu’il leur révèle les sidère : leur mère ne se serait pas suicidée – comme l’avaient affirmé les médecins six mois plus tôt. Elle aurait été assassinée…
Au cours de la nuit, non-dits, jalousies et frustrations accumulés au fil des années vont se déverser. Mais le pire reste à venir. D’autant que la maison, coupée du monde extérieur, semble douée de sa propre volonté…

Comme je le lisais sur un blog récemment, je pense qu’au plus on est lecteur de thrillers et polars, depuis longtemps, au plus on devient difficile. Ce qui fait que je me retrouve hyper déçue lorsque j’en lis un, plébiscité sur Babelio et dans les blogs, qui me déçoit, qui me laisse l’impression que l’auteure, là, en l’occurence Chrystel Duchamp, faisant partie du collectif « Les Louves du Polar », est partie d’une bonne idée sans savoir l’exploiter.
Je n’ai pas aimé le fait que les personnages ne soient pas décrits, que leur personnalité ne soit pas installée, que rien ne vient par exemple différencier Solène de Garance, je m’y perds. Tout va à toute vitesse pour donner le résultat : un bain de sang. Il n’est pas expliqué non plus pourquoi pendant ving-cinq ans ces gens-là, ces frères et soeurs, ne se sont jamais retrouvé dans la maison familiale.
On nous dit qu’ils reviennent pour la lecture du testament de leur père. En fait il n’y a ni notaire ni rien d’officiel, l’auteure en oublie le testament. C’est une lettre de leur père qui est pleine de sous-entendus, ou bien les personnages la tiennent comme tel. Chacun a des comptes à régler, et de gens normaux ils deviennent assassins. Ça me laisse un gros goût d’inachevé, de ratage, d’insipidité. Le style non plus n’a rien d’extraordinaire, c’est fluide, sans plus. Je crois que « Les Louves du Polars », c’est pas mon truc. Après Pétronille Rostagnat et son « marasme », Chrystel Duchamp et son insipidité, je crois que j’éviterai ces auteures, à l’avenir.
J’en reviens donc à penser que si, comme moi on est fan de romans noirs, policiers, suspenses divers et thrillers depuis près de quarante ans, on a vite fait de comprendre que les codes, les rouages et surtout l’épaisseur des personnages sont indispensables pour retenir le lecteur. Or ici, par exemple, pas un seul personnage n’est attachant, toute l’histoire de l’architecte américain est totalement inutile, et l’histoire de la « pièce secrète » est sans intérêt aucun. On aurait dû parler d’un carnet bien plus tôt. Et j’attends toujours le fameux testament.

Ma note : 1,5 sur 5

Le sang des Belasko – Chrystel Duchamp, ed Archipoche 2022, 235 pages.

16 commentaires

  1. Je ne suis pas fan, c’est le moins que je puisse dire, des louves. Il y a juste Céline de Roany qui travaille sérieusement ses policiers. Mais je ne les ai pas toutes lues, cinq ou six seulement et franchement le verdict en est : non non !!

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    • Cécile de Roany, tu as raison. La seule. Le souci, avec mes livres commandés, c’est que je m’aperçois qu’il y a une grosse majorité des Louves qui sont chez Harper Collins. Déjà que cette maison d’édition est loin d’être ma préférée, au contraire, je me demande en regardant mon étagere de livres à lire, tout soudain, si ce n’est pas Harper Collins justement qui « pousse » ce soi-disant collectif. J’ai d’un coup un gros soupçon, là…

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  2. Je fais partie des lecteurs qui ont aimé, mais j’y ait surtout vu un parallèle énorme avec « La maison des damnés » de Richard Matheson, du coup j’ai plus le sentiment d’avoir lu un livre fantastique et non un thriller. Je comprends ta frustration…

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