Une méga-découverte ! Je pensais tomber sur un « p’tit thriller domestique », mais quelle claque ! Je ne connaissais pas l’auteure du tout, qui s’avère être française, thriller acheté par hasard.

L’histoire : une famille de parisiens loue une maison pour un grand week end d’été, en Bretagne sur une toute petite ile en forme de haricot, une belle et grande maison isolée, hors du minuscule village qui ne compte qu’un café et une boutique d’alimentation. À tout casser une trentaine de personnes habite sur l’ile, et il faut un bac pour passer du Continent à l’Ile.

La famille se compose de Chris, propriétaire d’un magazine de grand luxe pour hommes, sa femme Béa, décoratrice, et les deux enfants sont Bastien, 22 ans et Marion, 17 ans. Ils s’aiment tous beaucoup et dans le SUV le voyage se passe bien entre plaisanteries et humour sarcastique qu’ils manient tous les quatre avec grand plaisir.
L’arrivée en face de l’ile est sereine, sauf pour Marion, qui lorsque le pilote du bac annonce à la famille qu’aucune voiture ne monte dessus, il faut qu’ils la garent sur le parking, ici sur le continent, fait une crise de panique. L’eau, c’est sa phobie. Mais une fois arrivée sur le plancher des vaches, tout va bien.

On leur indique la direction pour la maison, Béa fait quelques courses, et toute la famille s’installe dans la maison luxueuse, tout est parfait. Sauf le réseau pour les téléphones. Et la wifi.

L’après midi se passe bien, la plage, une petite crique, le soleil, mais en fin d’après midi une véritable tempête s’abat sur l’ile, et tout le monde se réfugie à la maison. Le lendemain, la tempête s’est atténuée, la famille décide d’aller se promener. Marion décide de rester.

Lorsqu’ils reviennent, Marion a disparu.
La tempête est devenue un ouragan. Pas de téléphone. Ils fouillent la maison, le jardin, se précipitent au café, où tout le village est rassemblé pour, visiblement, se tenir chaud. Et Chris craque : on leur annonce que la tempête a coupé les lignes téléphoniques. Il ne peut pas appeler les gendarmes. Et tous ces gens n’ont vraiment pas l’air très intelligents, d’après Chris, réflexions peu agréables dans son for intérieur. Des brutes. Des illettrés. Des dégénérés…

Quatre personnes veulent bien l’accompagner pour fouiller l’ile, dont Jeff, le pilote du bac. Chris est fou d’appréhension, trempé, désorienté, Béa se sent malade, Bastien reste avec elle dans la maison de location.

Le souci, c’est qu’au bout d’heures de recherches, Chris tombe sur une grange, verouillée, qu’il ouvre, il entend la voix de sa fille. Il se précipite sur une trappe, l’ouvre, descend, trouve Marion en sang, attachée par un anneau et des menottes. Et les quatre iliens le poussent dans la pièce, l’aveuglent et l’attachent, lui aussi…

Ce livre est machiavélique. On n’imagine même pas une seconde ce qui se passe. On ne peut pas poser ce fichu bouquin, tant on est pris dans l’horrible tension, le suspense, la peur, la panique. On n’est pas loin de « Delivrance ». Le seul petit bémol, quelques longueurs, dans la deuxième partie. Mais je conseille vivement cette lecture aux accros aux polars et thrillers. Par contre, attention aux âmes sensibles !

Ma note : 4,5 sur 5.

Embruns – Louise Mey, ed Pocket 2018, Fleuve Noir 2017, 358 pages