
C’est un des livres de chez Gallmeister/Totem pour lequel j’ai craqué. Et j’ai bien fait. ( Je vous préviens : j’en ai acheté 12!!) J’ai juste lu qu’on y parlait de Pionniers dans les grandes plaines, et de femmes devenues folles. Bon. Parfait. J’ai plongé direct, et j’ai été littéralement emportée. L’auteur, Glendon Swarthout, né en 1908, mort en 1999, a écrit des romans dits « de Western » (je ne savais rien de tous ça)… tous des grands succès et adaptés au cinéma. Homesman a été publié en 1988, et Tommy Lee Jones l’a adapté au cinéma. J’ai voulu voir ce que ça donnait, mais bien entendu ce n’est pas pareil. Et pour moi c’est toujours comme ça. Soit je lis le livre, et je ne veux pas voir le film, ou c’est l’inverse. Une seule exception : la saga Harry Potter. Lue, et vue, parfaits dans les deux univers.
L’histoire :
Au cœur des grandes plaines de l’Ouest, au milieu du XIXe siècle, Mary Bee Cuddy est une ancienne institutrice solitaire qui a appris à cultiver sa terre et à toujours laisser sa porte ouverte. Cette année-là, quatre femmes, brisées par l’hiver impitoyable et les conditions de vie extrêmes sur la Frontière, ont perdu la raison. Aux yeux de la communauté des colons, il n’y a qu’une seule solution : il faut rapatrier les démentes vers l’Est, vers leurs familles et leurs terres d’origine. Mary Bee accepte d’effectuer ce voyage de plusieurs semaines à travers le continent américain. Pour la seconder, Briggs, un bon à rien, voleur de concession voué à la pendaison, devra endosser le rôle de protecteur et l’accompagner dans son périple.
Comme en ce moment je suis vraiment « en état de procrastination », je vais faire court. Le film ne montre pas du tout ce qu’on voit en premier en ouvrant ce livre : l’hiver rude à -10 devrés, la glace, la neige, les rares bêtes mortes de froid et de faim, les pionniers vivant dans des sortes de huttes de terre n’ayant pratiquement rien à manger, les bébés qui naissent malgré tout, dans des conditions tellement difficiles, et les maladies qui emportent les jeunes enfants. C’est dans ces conditions terribles que quatre femmes de pionniers devenues folles sont recensées par le pasteur itinérant, Alfred Dowd. La précédente fois, les maris ont tiré au sort qui irait faire ce long voyage, emmenant leurs femmes catatoniques, suicidaires ou psychotiques jusqu’à la grande ville d’Hebron, dans l’Iowa, car il y a là une fondation, la Société Féminine d’entraide de l’église Méthodiste, et Alma Carter, épouse du révérend, trouve le moyen de renvoyer chaque femme dans sa famille, escortée d’une bénévole.
Il y a cinq semaines de trajet, en chariot. Minimum. En plein hiver.
Celui qui est tiré au sort, cette fois, refuse tout net d’être le « rapatrieur ». Pleutre, menteur, Vester s’en fiche. C’est alors que Mary Bee Cuddy, une femme qui seule a réussi à avoir des champs semés, des bêtes, une maison en bois confortable, propose de se charger du transfert.
Et c’est ce cheminement, ces femmes, et le brigand que Mary Bee a descendu de sa potence que raconte ce livre. Du tragique à la vie des pionniers, les grands espaces glacés, la loi ou pas,l’alcool, la violence, les voleurs, la misère.
Ce livre est un pur chef d’oeuvre. Il m’a emportée, dans cette vie, à côté de Mary Bee, femme de tête, courageuse, c’est tellement dépaysant, bien écrit, avec son humour noir parfois.. je recommande. Vraiment.
Homesman @- Glendon Swarthout, ed Gallmeister Totem, 2021, 280 pages
J’ai vu et aimé le film. Et si tu dis que le livre est très différent, ça me donne des raisons supplémentaires de vouloir le lire !
Je ne sais pas si les autres romans de Swarthout ont été aussi édité en France mais je lirais volontiers « the Shootist » adapté par Don Siegel avec John Wayne, Jimmy Stewart et Lauren Bacall.
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Oui le livre est très différent, c’est vraiment beaucoup plus détaillé, approfondi, et le brigand est vraiment tout à fait autre chose que ce roublard de Tommy Lee Jones du film… et l’ennui dans le film c’est qu’on ne pas TOUT y mettre..
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Tu as raison d’insister sur la richesse du roman par rapport au film, même si je pense que le cinéaste et le scénariste apportent aussi un regard différent sur la narration et les personnages.
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Adoré aussi !
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Je n’ai pas pu résister et je l’ai acheté ce matin. Ta chronique m’avait donné trop envie de le lire.
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Tu vas adorer, j’en suis sûre !
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J’ai vu et adoré le film. Je ne doute pas que le roman soit du même acabit même s’il y a de profondes différences avec le film comme tu nous l’explique. Merci pour ce retour !
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