
Dans une petite ville près de Manchester, il y a une maison pour femmes battues, et une des employées est retrouvée morte dans une rivière, en contrebas d’un pont. La police et le légiste concluent à un suicide.
Deux inspecteurs de police font l’enquête, interrogeant chaque personne ayant vu Katie avant sa mort. Les « pensionnaires » du foyer, la directrice, le petit ami…
On comprend peu à peu ce que les femmes fuient : un homme jaloux, un frère décidé à faire un « crime d’honneur » etc.
Chaque histoire de chaque femme est racontée du début de son couple, on comprend comment la mécanique de l’emprise se met en place, jusqu’à nier l’existence de la vie d’une femme, d’une compagne. Jusqu’au déclic qui les font partir, se sauver, rejoindre un refuge sécurisé.
De ce côté-là c’est plutôt intéressant, de comprendre ces histoires d’emprise, il y en a de toutes sortes.
Pourtant je n’ai pas aimé ce bouquin. Du tout. Il m’a fallu me forcer pour aller jusqu’à la page 90 pour commencer à y comprendre quelque chose : le début des histoires de chaque « pensionnaire ». Par contre, les enquêteurs… ennuyeux au possible.Depuis le tout début du livre, tout est flou. Voilà le seul mot que j’en retiens : « flou ». Tout est gris, rien n’émerge, rien d’intéressant. Pour parfaire ce flou on dit dès le debut que Katie rencontre son amoureux en boite de nuit dans la banlieue de Londres. Puis la 4e de couverture dit que le refuge est à Widringham, près de Manchester….. (il faut aller à la fin pour y comprendre quelque chose, mais du coup ce hiatus parasite la lecture du livre.)
Autre gros souci, qui parasite aussi la lecture : les flics concluent à un suicide, pour la mort de Katie. Le légiste conclut à un suicide également. Bon ! Alors pourquoi se mettent-ils en route pour faire une enquête ??? Visiblement pour homicide, mais ??? Et les chapitres sont titrés « avant » « après », et même dans les chapitres « après » on raconte des choses du passé. C’est emmêlant. De plus, aucune description. À part les jupes. Les jupes sont bizarrement toutes décrites. Mais aucun décor qu’on puisse se représenter, aucune bonne description des personnages, sinon des différences de taille, ou d’embonpoint. Pour apprécier un livre, il faut pouvoir se faire une image mentale des lieux, des personnages ? Là, vous n’avez rien. Du tout.
Je sais bien que l’auteure travaille avec des femmes battues et sous emprise et a décidé d’en faire un roman, c’est bien gentil de sa part, mais lorsqu’on est obligé de lire ce pensum au lieu d’être emportée par un thriller qu’on ne peut lâcher (j’adooore les thrillers) on en a vite marre. On se force. On se désespère. On compte les heures à jamais perdues alors qu’on aurait pu juste laisser ce bouquin de côté. Et prendre un bon thriller dans sa PAL, à la place. On apprécie un peu le twist final. Sans plus. J’en ai lu, des thrillers ratés, mais ennuyeux à ce point, c’est rare ! Mais voilà, la seule personne qui est morte à la fin du bouquin, c’est moi.
Une analyse sociétale aurait était plus judicieuse qu’un thriller, pour ce sujet.
J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique Babelio en partenariat avec les éditions Belfond Noir.
Les femmes qui craignaient les hommes – Jessica Moor , ed Belfond Noir, sortie le 6 mai 2021, 349 pages.
Je l’ai dans ma PAL… En lisant ta critique, je suis moins motivée pour le lire… je me prépare psychologiquement… 😉
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D’un autre côté, il y a des lectrices Netgalley qui ont aimé… Ça fait le deuxième Belfond Noir totalement dèsespérant
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C’est vrai qu’on est loin d’un vrai bon policier avec intrigue palpitante, mais j’ai aimé la sensibilité de cette plume et le twist final dévastateur
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Oui, mais je n’arrivais pas à rentrer dans le livre !!
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