Encore une novella de la collection Une Heure Lumière des éditions du Bélial’. J’ai déjà parlé de mon attachement pour ce format : ce ne sont pas des nouvelles, mais des romans courts, plus ou moins 100 pages. Ça me permet d’explorer les mondes de la Science-fiction en général, sans avoir à lire des pavés. Celui-ci, Helstrid, de l’auteur français Christian Léourier, avait tout pour me plaire. On en parlait comme d’un « Space Opera », je voulais connaître.
Voici la 4e de couverture recopiée, qui m’avait donné l’envie de le lire :
» Certains mondes ne sont pas faits pour l’humanité : Helstrid est de ceux-là. Des températures de -150 °C ; des vents de 200 km/h ; une atmosphère toxique. Pourtant, la Compagnie tient à exploiter ses énormes ressources en minerai, appâtant les volontaires à l’exil à grand renfort de gains conséquents. Des hommes et des femmes à l’image de Vic, qui supervise le travail de prospection et d’exploitation des machines. Un job comme un autre, finalement, et qui vaut toujours mieux que d’affronter son passé laissé sur Terre… Ce jour-là il doit accompagner un convoi chargé de ravitailler un avant-poste à plusieurs centaines de kilomètres de la base principale. Un trajet dangereux, mais il l’a déjà fait, il veut battre un record, moins de deux jours pour y arriver. Les IA sont là pour veiller à la bonne marche des véhicules suréquipés et à la protection du seul humain embarqué. »
En fait tout est campé ici dans ce résumé : la planète Helstrid, pas faite pour les humains. Pas d’oxygène, un froid qui vous tue un homme en 1 seconde, et des machines qui contrôlent les convois. Des Intelligences Artificielles, des IA, contrôlent le convoi, fait de 3 immenses camions qui se déplacent sur le sol très inégal de cette planête soit avec des chenilles, soit à locomoteurs. Ces robots sont contrôlés par la « noétique » de la Compagnie. Soit. Les humains s’appellent Pol, Gab, Vic. Les IA qui s’occupent du convoi s’appellent Anne-Marie, Béatrice et Claudine. NAN MAIS ALLO ? Pourquoi ? Quelles sont les références ? Pourquoi pas ces noms d’une seule syllabe, ou alors Gertrude, Marie-Thérèse et Julie-Pétoncule ? Et Anne-Marie parle beaucoup. Et contrôle tout. Pourquoi avoir mis un humain, qui ne sert à rien car les IA gèrent tout ?
Et nous voilà partis, avec Vic qui sans arrêt se dit « Ne pas penser à Maï », son amour perdu, sur Terre. En fait il passe son temps à penser a Maï et à ce qu’elle disait, ou aurait dit. Et dès le début nous voici dans un film catastrophe, avec des tempêtes, des nuages, des interruptions de communication avec la base, des orages électriques produisant des sortes d’aurores boréales. Il n’arrive que des problèmes, genre séismes, ponts infranchissables car descellés, etc. Vic avait plusieurs fois ce trajet, aller-retour et il veut battre le record de vitesse. Il faut plus de deux jours pour arriver jusqu’à la base à ravitailler. Il se passe plein de choses non expliquées. Les séismes, aussi les ponts descellés, usure ou sabotage ? l’arrêt de la communication avec la base est dû à quoi ? On ne saura pas. Jamais. On ne saura pas ce qu’est ce fameux minerai, ni à quoi sont dues les aurores boréales, ni pourquoi il y a des séismes, ni pourquoi on a envoyé un humain, inutile dans le convoi. Alors what is the point ?
C’est à peu près agréable à lire (sauf les tas de termes techniques futuristes) mais j’ai trouvé ça très bof. C’est le mot qui m’est venu en reposant le livre. C’est bof.
Helstrid – Christia Léourier, ed Le Bélial’ coll. UHL, 2019, 115 pages, 8,90€. Couverture de Aurélien Police, représentant Marie-Gertrude se prenant un coup de Helstrid dans la tronche.