« Oscar est mort parce que je l’ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d’une balançoire.
Voilà, ce roman commence comme cela. Léo, dix-sept ans, était à la soirée sur la plage, il avait vu Oscar embrasser Luce, et il était parti vadrouiller dans le camping, et en revenant il tombe sur cette scène. Il est comme anesthésié, jusqu’à ce qu’Oscar meure et que, sa tête tombant, les cordes se détournent et le dégagent.
Que fait Léo, grand ado de 17 ans, vague pote d’Oscar ? Ben il l’enterre, là sur la plage. À un endroit où des gamins avaient fait un trou.
il repart traîner dans ce camping des Landes où il est en vacances, avec ses parents, son petit frëre, sa petite soeur et son chien Bulle. Il repart se coucher dans sa tente, où il n’arrive pas à dormir, dans ce camping connu des Landes où les animations ne l’intéressent pas, se faire des copains ne l’intéresse pas, avoir une copine n’a pas l’air de le tenter, le lapin crétin rose qui fait les animations le reveille au micro toute la journée, avec les annonces, il y a « un haut-parleur sur chaque pin ».
Et ça va être la journée la plus chaude, et c’est la fin Août, ils repartent demain, pour lui les vacances sont enfin finies.
Il n’aime pas la piscine, il n’aime pas boire, il n’aime pas la musique, il dit qu’il aime Wagner. Il déteste ce lapin. Il refuse d’enlever son T shirt parce qu’il n’est ni bronzé ni musclé. Il ne se baigne pas dans l’océan non plus. Il n’assiste aux fêtes que de loin, fuit le soleil, le monde, il déambule dans les allées du camping, voilà à quoi il passe ses journées. Celle-ci aussi, ils partent demain matin. Sauf qu’il a un peu peur qu’on trouve le corps d’Oscar.
Il veut être étranger à tout ça. L’auteur se réclame de Camus, mais d’autres grands aussi. Basé sur des références telles que Camus ou Rimbaud, le roman est vite ennuyeux, parce qu’il ne se passe rien. On n’a pas d’analyse mentale du comportement de Léo avec Oscar, avec la mort, l’enfouissement. Pourquoi, comment (parce que son truc de l’enterrer dans le sable, avec la marée… et ce n’est pas la seule incohérence)… On aurait aussi aimé savoir pourquoi cet Oscar se retrouve coincé dans la balançoire après l’avoir tournée plusieurs fois.. (tout enfant a essayé de jouer à ça, et on se trouve juste étourdi lorsque la balançoire se remet en place). Oui, qu’est-ce qui s’est passé là ?
C‘est dommage. Pour un premier roman, chez Flammarion, dans la liste des « primo-romans très attendus » de Babelio… Pour moi un ratage. Ce Léo est neutre, on ne l’aime ni le déteste, les autres personnages sont inconsistants, ou bizarres, comme Luce.. Pourtant le style se lit bien. C’est juste qu’il n’y a rien dans ce roman.. c’est d’une vacuité…
L’auteur a 25 ans.. il peut s’améliorer, je l’espère pour lui..
La chaleur – Victor Jestin, Flammarion, 188 pages, 22 août 2019, 15€
Il m’a touché moi ce Léo. J’ai aimé ce roman et son regard sur cette société de campeurs et d’apparence.
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Il y a trop d’invraisemblances. Depuis le début je me dis « c’est pas crédible ». Ça m’a bousillé tout mon plaisir de lecture…
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Oui, c’est aussi l’avis de ma maman. Elle trouve l’enterrement de départ stupide et trop facile dans le but de construire une histoire.
Connaissant le monde des ados, je sais qu’ils peuvent être VRAIMENT stupides 😂 et torturés.
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