Les journalistes sont formidables – Francis Morel et Jean-Michel Salvator

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En voyant ce titre, je l’ai lu « à la manière de Jacques Martin » on utilise ce genre de phrase, avec cet adjectif, surtout dans le sens cynique, il me semble.. surtout avec le bandeau rajouté par l’éditeur, je me suis réjouie d’avance : je m’attendais à une collection de gaffes, bourdes, reprises de fake news dans les journaux papier ou leur édition en ligne, etc. Eh bien non. Pas du tout. C’est du sérieux puissance sérieux.

(Je remercie Babelio/Masse Critique ainsi que les Éd Calmann Lévy)

 

Voici la présentation Éditeur :

C’est l’histoire de cet incroyable big bang que vous racontent de l’intérieur Francis Morel, ancien patron de presse au Figaro, aux Echos puis au Parisien, et Jean-Michel Salvator, qui a appartenu aux directions des rédactions d’Europe 1, du Figaro et de BFM.

Les fake news sont parmi nous ! Propagande en ligne, lynchage, piétinement de la vie privée, elles se propagent et dérèglent le débat démocratique. Les réseaux sociaux qui les diffusent en viennent à se substituer aux médias traditionnels. Pourtant, à leurs débuts, Facebook ou Twitter ont pu apparaître comme un facteur de démocratie, donnant la parole à ceux qui ne l’avaient jamais eue, comme lors du printemps arabe ou, plus récemment, avec la crise des Gilets jaunes. Une sorte de nuit du 4 août où les journalistes ont perdu une part de leur privilège d’informer. Aujourd’hui, ils sont devenus la cible de toutes les critiques, de tous les soupçons.
On n’a pourtant jamais eu autant besoin d’une presse libre et exigeante. C’est un des rouages essentiels pour faire vivre la démocratie. La mission des journalistes est de diffuser des informations exactes, vérifiées, pertinentes, et utiles. Cette concurrence des réseaux sociaux est l’un des nombreux bouleversements qu’ils ont dû affronter. La presse a plus changé en cinquante ans qu’en six cents ans, passant en accéléré du plomb au digital. On a vu apparaître les sites Internet, puis les smartphones, la vidéo en ligne et maintenant l’intelligence artificielle. Cette révolution est une menace, mais aussi une formidable opportunité. Grâce au Web, jamais les quotidiens historiques n’ont pu toucher un public aussi large.

J’ai pris beaucoup de notes de lecture, mais j’ai attendu une bonne quinzaine de jours pour écrire ma recension : c’est dire ma déception.

Il est question essentiellement de l’histoire de la presse écrite. « La belle résistance », nom du premier chapitre. Attention on parlera surtout du  Figaro, parce que l’ancien patron de presse du Figaro, des Échos et du Parisien est Francis Morel, un des auteurs de ce livre, et Jean-Michel Salvator, journaliste et ancien directeur de rédaction du même Figaro, d’Europe 1 et de Bfm.

Alors là tout de suite on remonte aux calendes grecques, on ne sait jamais, le lecteur ne sait peut-être pas que l’imprimerie a été inventée par Gutenberg…

En fait on compte les coups reçus par la presse écrite depuis oooooooh, son 1 er concurrent : la RADIO ! Et par les autres nouveaux journaux de presse écrite qui veulent être califes à la place des califes en place :  Le Figaro, Le Monde, Le Parisien.. alors,  description de la montée puis de la chute, avec dates etc. (Je m’ennuie déjà). Puis vient la télé, qui aussi vient sur les terres de la presse écrite pour leur boulotter un peu de lecteurs, et l’histoire continue, pour le Figaro, avec dates et combats menés contre l’arrivée du net.

Histoire des news sur le net : Médiapart, Huffington Post, Sud-Ouest, histoire, dates..

Page 187 on parle ENFIN des journalistes en répétant que c’est leur boulot de trouver des news et les vérifier, les rédiger, plutôt que les journaleux de news en ligne.

Page 236 enfin je n’y croyais plus, on parle de fake news, de gilets jaunes, du smartphone, des applis.

Page 304 : Les lecteurs sont coupables en refusant de payer l’information au prix qu’elle coûte.(sic)

Alors moi je dis ( bon je sais, on ne doit pas écrire moi je dis, mais je suis chez moi et Babélio a dit : critique bonne ou mauvaise) qu’on m’a trompée. Malgré les dessins humoristiques de la couverture et le bandeau éditeur rouge, je n’ai rien de ce que je pensais avoir.

Il y a tromperie sur la marchandise. C’est pas « cinquante ans d’histoire des médias », c’est « Cinquante ans d’histoire de la presse écrite et du Figaro en particulier avec quelques miettes de radio, télé, et applis mobiles ». (Si vous voulez du Facebook, de l’ordi fixe c’est pas ici)

Est-il utile que je vous le dise : je trouve détestables les subterfuges des éditeurs pour faire monter en neige, ou faire grimper les ventes ou les dessus des piles de livres en librairie.

C’est l’histoire sérieuse de quelques journaux de presse écrite, et leur difficulté à résister dans le maelström des nouveaux formats et routes de l’information, et, peut-être, la désespérance des journalistes. Si le livre n’avait pas été sabré par sa couverture (devant et dos), je l’aurais peut-être lu autrement. Mais là… effet raté pour moi. Les auteurs devraient pouvoir faire leur couverture…

 

Les journalistes sont formidables – Francis Morel et Jean-Michel Salvator, ed Calmann Lévy, 313 pages, mai 2019, 19€

 

 

 

 

5 commentaires

  1. Oh je ne suis pas d’accord avec vous…sur la couverture il est bien écrit «50 ans d’histoire des médias»…je tiens à préciser que je n’ai pas lu le livre mais rien n’indique que le contenu est à prendre au second degré…

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