Orgueil et préjugés – Jane Austen

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Je me suis rendu compte, il y a quelques jours, du fait que je n’avais jamais lu Jane Austen. J’ai donc acheté Orgueil et préjugés, et Emma. (Oui, un seul à la fois, je ne sais pas faire). Voici le résumé :

« Mr et Mrs Bennett ont cinq filles à marier. À l’arrivée d’un nouveau et riche voisin, la famille espère que l’une d’entre elles pourra lui plaire… Au-delà des aventures sentimentales des cinq filles Bennett, Jane Austen dépeint les rigidités de la société anglaise au tournant du XIXe siècle. Le comportement et les réflexions d’Elizabeth Bennett, son personnage principal, révèlent les problèmes auxquels sont confrontées les femmes de la gentry campagnarde pour s’assurer sécurité financière et statut social : la solution passe en effet par le mariage. »

Cette édition s’orne d’une préface de Virginia Woolf.

C’est ici l’histoire d’une famille Mr Bennett, Mrs Bennet (dont on ne saura jamais les prénoms) et leur 5 filles : Jane, Elizabeth, Mary, Kitty et Lydia. Qui ont de 21 à 16 ans. Ils habitent une petite ville de province, en Angleterre. Les seules activités pour les femmes sont : lecture, broderie, et le soir, jeux de société. Le père ne fait rien. Sauf gérer les fermages et les rentes. L’épouse s’occupe d’organiser des diners, bals, réceptions, soirées. Le livre s’ouvre sur la rumeur qui parcourt la ville : la propriété d’à côté vient d’être achetée par un jeune homme, Mr Bingley. La mère des 5 filles pousse à bout son mari pour qu’il aille « se présenter » au jeune homme, car celui-ci  a « quatre ou cinq mille livres de rente » et elle compte bien nouer quelque chose avec une de ses filles.

Ici et chez Jane Austen, tout tourne autour de l’argent. Épouser un clergyman, c’est aussi glorieux qu’un militaire ou un rentier : le presbytère est un joli cottage et le Lord à qui appartient l’Église paye n’importe quel homme avec un peu d’éducation pour écrire des sermons tous les dimanches, et c’est une rente très confortable. Les choses les plus importantes pour des parents de la gentry, même peu aisée comme les Bennett, sont le mariage et l’argent. On guette les célibataires, les familles jouent des coudes pour placer leurs filles, la rumeur de la ville permet aux familles de savoir bien avant l’arrivée de telle ou telle personne, et les commérages sont de mise, personne ne trouve cela inconvenant, sauf lorsque votre dernière fille s’enfuit avec un beau militaire. L’important, c’est aussi la réputation. Les jeunes filles ont toujours les yeux baissés sur un ouvrage. Les filles ne doivent leur survie qu’à un mariage. Si leur père meurt, en général la rente ne va qu’aux garçons, s’il y en a. Si la fille est un peu contrefaite, c’est foutu.

Dans Orgueil et Préjugés, Élizabeth va rencontrer à un bal le très beau et suffisant Mr Darcy, et elle va le détester. Elle va entendre sur lui des histoires très moches, enfin, qu’il ne vaut rien du tout. Entre méchanceté, malhonnêtetés, convenances, les réputations sont vites faites.

Jane Austen, non sans humour, dénonce ici le sort des femmes au dix-neuvième siècle en Angleterre, sous le joug de la famille, puis du mari quelqu’il soit. Et les jalousies qui peuvent en découler.

 

L’auteure :

Jane Austen est une femme de lettres anglaise née en 1775 dans le Hampshire, décédée dans la même région en 1817, à l’âge de 41 ans, donc. Elle fait partie d’une fratrie de huit enfants. Son père, George Austen, est pasteur ; sa mère, Cassandra Austen (née Leigh), compte parmi ses ancêtres sir Thomas Leigh, qui fut lord-maire sous le règne de la reine Elisabeth. Les revenus de la famille Austen sont modestes mais confortables. En 1782, Jane et Cassandra, sa sœur, sont envoyées à l’école à Oxford, puis à Southampton et à l’Abbey School de Reading. Après une éducation brève, qu’elle complète grâce à la bibliothèque paternelle et aux conversations familiales, Jane commence à écrire. Elle va travailler avec acharnement (pratiquement jusqu’à sa fin), malgré une relation amoureuse douloureuse, la mort de son père et la maladie, dont elle va mourir à quarante-deux ans. Parmi les romans de Jane Austen, les plus célèbres sont : « Raison et Sentiments » (1811), « Orgueil et Préjugés » (1813), « Mansfield Park » (1814), « Emma » (1815), « Northanger Abbey » (1818) et « Persuasion » (1818). Ses romans sont devenus de grands classiques de la littératures anglo-saxonne et romantique.

Nous restent également ses « Juvenilia » ainsi que sa correspondance avec ses sœurs et nièces.

 

 

Orgueil et Préjugés – Jane Austen, coll 10/18, avril 2017, 367 pages, édité en france pour la 1ere fois en 1932.

 

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