Le Cactus – Sarah Haywood

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À quarante-cinq ans, Susan Green s’est fabriqué une vie parfaite : elle a un métier qu’elle adore, un joli studio dans lequel elle cultive ses précieux cactus, un arrangement bien particulier avec Richard, qui lui procure sorties culturelles et satisfacltion sexuelle. Tout est sous contrôle, sauf son insupportable frère, Edward, un fainéant alcoolique qui vit aux crochets de leur mère malade.
Cette merveilleuse mécanique commence à se dérégler quand Susan apprend qu’elle est enceinte (comment a-t-elle pu faire une erreur aussi énorme ?) et que sa mère décède en laissant à Edward la totalité de sa maison (comment sa mère a-t-elle pu la trahir ainsi ?). Hors de question de garder Richard, le père de l’enfant, dans le paysage, leur accord était très clair, et hors de question de laisser son frère hériter ! Déterminée, inflexible, Susan se bat sur tous les fronts, en vain.
L’inaccessible «cactus» va-t-il enfin laisser un peu de place à l’improvisation et au lâcher-prise ? (Résumé éditeur).

Mon résumé : Un samedi matin, Susan, 45 ans, reçoit un coup de fil d’Edward, son frère avec lequel les relations sont difficiles et très distendues, qui lui annonce le décès de leur mère. Un troisième AVC a eu raison d’elle. Depuis qu’Edward, son cadet de deux ans, a réintégré la maison de sa mère, ses petits jobs ne lui laissant pas d’autre moyen d’avoir un toit……. Susan a aussi des relations difficiles avec sa mère.

D’ailleurs elle a des relations difficiles avec tout le monde. Elle travaille comme actuaire dans l’administration, et dépend du ministère de la justice britannique. Dans un open-space. Elle déteste le moindre contact humain comme les bises, les embrassades, les poignées de mains, et surtout l’envahissement de son espace vital. Et comme elle vit à Londres, elle souffre atrocement dans les transports en commun, le métro, ou le train qu’elle doit prendre pour aller aux obsèques de sa mère. Et c’est dans ce train qu’elle apprend, en ouvrant son courrier, qu’Edward, par le testament de leur mère, a désormais l’usufruit de la maison familiale. Et que seuls quelques objets peuvent être partagés.

C’est là que la rage de Susan commence : elle doit se battre contre ce profiteur d’Edward, car forcément sa mère a été influencée pour faire ce testament qui la déshérite presque. Depuis les funérailles jusqu’à la réception, Susan est rongée par la rage de contrer ce testament, de contrer son frère. Et ce n’est pas d’apprendre qu’elle est soudain enceinte -à son âge et pour la première fois- de Richard, une ex-relation, qui la calmera.

Les chapitres sont titrés par les mois, les 9 mois de la grossesse. Et les mois de batailles juridiques pour contrer ce testament qui la rejette, la déshérite.

Mon avis : Le « pitch » était bien. Mais le personnage ! Impossible de s’y attacher. Déjà, aucune description d’elle, ni de sa maison, ni des personnages secondaires. On parle de sa collection de cactus au bureau, une fois. C’était bien pour le parallèle avec un personnage qui ne se laisse pas beaucoup approcher. Mais.. point d’humour ni de gaieté dans ce roman, point de tendresse, Susan est jusqu’au bout un personnage détestable. C’est dommage. Les allusions à sa grossesse ont lieu lors de ses rendez-vous médicaux, et pas une fois elle ne pense à un bébé, encore moins à un fils ou une fille. Jamais elle ne prépare ou n’achète berceau, couffin, jouets, elle qui se prévoit seule comme toujours, donc parent célibataire. L’unique but est ce testament. Aucune tendresse nulle part. Et il ne se passe pas grand-chose, dans ce roman. Écrit par les auteures habituelles du genre chicklitt, ça aurait été un chouette roman. Pas ici. C’est triste et sombre. Dommage.

Le Cactus – Sarah Haywood, editions Denoël, mai 2018, 443 pages, 21,90€ 

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