L’auteur, Abdelaziz Baraka Sakin, est né en 1963 au Soudan, ses racines sont au Darfour et au Tchad voisins. Publiés en Égypte ou en Syrie, ses livres sont très appréciés des lecteurs soudanais et circulent sous le manteau au Soudan. Quand il reçoit en 2009 le prestigieux prix Tayeb Salih, remis à la Foire du livre de Khartoum, tous ses livres sont aussitôt saisis et détruites par les autorités. Il s’exile alors en Autriche où il obtient l’asile politique. Le Messie du Darfour est son premier roman traduit en français.

Abderahman est une femme. Très belle, mais pleine de cicatrices, une sur la joue, les autres sont intérieures. Retrouvé au milieu d’un tas de cadavres, elle est finalement adoptée par Tante Kharifiyya, sans enfants, et demandant de ne surtout pas parler de guerre. Mais elle rencontre Shikiri, qui a été enrôlé de force dans l’armée. Ils se plaisent immédiatement, et filent à la Mosquée pour se marier. À peine mariée elle demande à son époux de la venger en tuant dix des terribles janjawids.

C’est la guerre, c’est la violence, c’est la vengeance, l’amitié et l’amour dans une région du monde saignée à blanc.

Mon avis : J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, à comprendre les janjawids, les Beja, les groupes armés, les milices, à m’y retrouver dans le pourquoi des combats de chacun. Par contre, le style étrange et léger me plaît bien. Mais j’ai trouvé le tout bien compliqué pour l’occidentale lambda que je suis. Ce livre est une jolie découverte des Éditions Zulma, je n’avais jamais lu d’auteur de cette région de l’Afrique, en dehors de ce qu’on voit à la télévision. Pour quelqu’un de plus pointu que moi en géopolitique, ce sera sûrement plus compréhensible.

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