« Nivelles est aussi attractive qu’un sanatorium. »
C’est avec cet oeil noir que Myriam Leroy parle de son coin de Belgique, dans son premier roman « Ariane ».
D’une plume acérée et noire, le Plat Pays est abominablement décrit, surtout dans le coin pauvre de Waterloo morne plaine. Ses parents sont décrits comme radins et sans vie culturelle, n’ayant aucun sentiment.
Et le livre vous aspire directement dans les crises d’amitiés adolescentes d’il y a 20 ans. Et je m’y reconnais même si mes 15 ans à moi sont beaucoup plus loin..
Les petites différences, les filles qui vont dans des « rallies » chaque week-end, j’ai connu aussi, avec les filles des filatiers du Nord, et les familles « bien nommées » comme Mullier, Vandamme etc.
L’impression de ne pas avoir de place entre les enfants de commerçants et ces filles-là, qui ont tout.
Myriam Leroy raconte les amitiés, les cruautés, le harcèlement, le jugement… et ça finit mal, très mal.
L’écriture est parfaite, l’histoire également, c’est un livre que j’ai lu d’une traite, parce que c’est bon, et c’est cruel.
Je recommande !!
Ed Don Quichotte ( filiale du Seuil) Janvier 2018, 16 euros.
