Run – Blake Crouch

J’ai connu cet auteur il y a quelques mois en lisant « Dark Matter », cet espèce d’ovni entre l’anticipation et le thriller. Alors quand j’ai vu arriver « Run », je l’ai tout de suite commandé. Je viens de le finir, et quelle déception immédiate après avoir lu la quatrième de couverture (et ce qui était écrit sur la couverture aussi) :

Il y a cinq jours, l’épidémie de rage a commencé.
Il y a quatre jours, une vague de meurtres insensés a balayé la nation.
Il y a trois jours, le président s’est adressé au pays et a imploré la paix alors même que les violences étaient multipliées par dix.
Il y a deux jours, les tueurs ont commencé leur mobilisation générale.
Hier, le courant a été coupé. Ce soir, les tueurs lisent les noms de ceux qui doivent être éliminés sur les ondes de la Radio d’Urgence. Jack Colclough écoute sa radio alimentée par une batterie sur la table de sa cuisine à Albuquerque. Il vient juste d’entendre son nom. Des gens s’approchent de sa maison pour le tuer, lui, sa femme, sa fille et son fils. Il n’a aucune idée de ce qui se passe, ni pourquoi, mais le temps des questions est passé depuis longtemps.
Sa seule chance, c’est de fuir.

De rage, il ne sera jamais question. On ouvre le livre sur une famille qui se prépare à fuir. Ils vivent à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. La ville brûle. Des maisons brûlent. Il n’y a plus de télévision, plus de radio, plus de wifi, plus de réseau téléphonique. Jack, Dee, sa femme et leurs enfants Naomi, 15 ans et Cole, 7 ans, sont en train de remplir leur Range Rover avec de quoi vivre et survivre en chemin : tente, duvets, bidons d’eau, provisions de nourriture, et grimpent dans la voiture, il y a des gens qui s’approchent de chez eux pour les tuer.

Jack fonce, et dans la rue il y a des morts. Certains tués par balle, d’autres par machete, ou haches. Jake pousse son moteur à fond pour échapper aux balles qui fusent, aux voitures, jeeps qui le poursuivent. Il conduit toute la nuit, jusqu’à ce qu’il arrive à semer ses poursuivants. Il n’a presque plus d’essence. Il trouve une station service déserte, où il fait le plein, et la boutique adjacente est complètement pillée. Jack pensait augmenter ses provisions, mais il n’y a plus rien. Dans la montagne ils trouvent des routes désertes, et arrivent à trouver un endroit pour dormir, ils cachent la voiture, ne font pas de bruit. Ils mangent et s’endorment. Il fait très froid, c’est dans la montagne. On ne sait pas vraiment où ils vont ni pourquoi.

J’arrête ici mon résumé : ça continue comme ça pendant toute l’histoire. Ils fuient, se cachent, font des milliers de kilometres en passant leur temps à chercher de l’essence et à fuir le plus possible les gens qui les poursuivent (qui ? On ne sait pas). Ils trouvent des maisons vides et y passent la nuit, ils essaient de trouver de quoi s’alimenter et boire.
On n’a aucune explication sur ce qui se passe, ils essaient de survivre, et sont complètement affamés. Moi j’ai un gros souci. Ils ne rencontrent personne sauf parfois des « poursuivants  » qui essaient de les tuer. Les maisons sont vides. Pas de voitures abandonnées : aucune voiture de rechange, aucun cadavre ou très peu, et la question se pose : qu’est ce qu’il se passe ici ? Apres quelques jours donc, les villes, les campagnes, il n’y a plus personne. Ce n’est absolument pas crédible. Et ceux qui ont vu comme moi « The Walking Dead » ont dans la tête les maisons vides, mais aussi les milliers de voitures vides sur les routes, partout….

Et puis j’ai lu la chronique d’Yvan, du blog Em0tions.
En fait, les éditions Gallmeister ont caché la vérité : il ne s’agit pas d’un nouveau roman de Blake Crouch, mais un vieux roman qu’il a fait publier lui-même en auto-édition, en 2011 !! Je suis outrée.
Donc ma note sera pour les éditions Gallmeister et pour l’auteur, qui a sû maintenir malgré tout un bon suspense :

ma note : 2 sur 5

Run – Blake Crouch, editions Gallmeister, octobre 2025, 384 pages.

9 commentaires

  1. Salut Mélie, J’abandonne… Pas moyen de te laisser un commentaire, je suis connectée, mais la machine me demande demande de me connecter…

    Mon com’

    Encore un sur lequel je ne me retournerai pas.

    Il y a quelques années, j’avais lu Wayward Pines (trilogie).

    J’avais aimé les deux premiers volets… Le troisième, j’ai eu un gros sentiment de foutage de gueule.

    Gallmeister, il fut un temps où c’était bien (je crois), mais depuis que la direction a changé et qu’ils ont décidé de refaire nombre de traductions… juste pour être au goût du jour… Bof.

    Bonne fin de dimanche ! Et merci pour la chronique.

    Aimé par 1 personne

  2. Je suis d’accord. J’ai failli faire comme toi et j’ai entendu à la radio que c’était son premier livre publié d’imaginaire. J’ai évité, et j’ai bien fait. Merci pour ce cri du cœur.

    Et je suis d’accord sur la baisse de niveau chez Gallmeister : ils gèrent leur réputation et publient encore du bon, mais aussi du très moyen.

    Aimé par 1 personne

  3. Je l’avais juste commandé lorsque j’ai vu que ce n’était pas un bon Blake Crouch, mais dire n’importe quoi sur la 4e de couverture, et ne pas prévenir que c’était un vieux truc que personne n’avait voulu éditer, ça m’a flinguée !

    J’aime

Répondre à Marguerite Rothe Annuler la réponse.