Mélie et les Livres

Hurlements – Alma Katsu


Connaissez-vous l`expédition Donner ? C`est le nom donné aux 87 pionniers américains qui ont réellement traversé la Sierra Nevada pendant la fièvre de l`Ouest. En 1846. À leur arrivée, ils n`étaient plus que 47. Comment la moitié du groupe a-t-elle été décimée ? Plus important encore, comment la moitié restante a-t-elle survécu ? En s`emparant de cette histoire vraie, Alma Katsu délivre un récit d`horreur jubilatoire, où l`appréhension infuse peu à peu le réel jusqu`à basculer dans l`angoisse la plus parfaite.

J’ai foncé sur le livre, ça me semblait une histoire à la Stephen King, mais sur fond de Pionniers avec leurs chevaux, leurs chariots, les provisions, les familles entières avec leurs meubles, leurs possessions. J’ai été happée dès le début. Cette histoire de pionniers déjà bien installés sur la côte Est, désirant aller vers l’Ouest pour se faire une « plus belle vie ». C’est aussi plonger dans l’inconnu. Les chariots sont trainés par des boeufs, qui sont supposés plus tard de servir de nourriture…
Etonnamment, il n’y a pas de peur des Indiens, comme j’aurais pu l’imaginer en me souvenant de tous les films de Far West de mon enfance. Mais là, les gens semblent se craindre entre eux. Il y en a de plus riches, il y a des hommes seuls, des familles avec des filles adolescentes, il y a cette jeune femme qui semble manier les herbes et les »talismans »…. le soir venu on craint les ombres.

La mission de ce grand convoi est de rallier la Californie par un raccourci qui n’est pourtant pas recommandé, il n’y aura pas de Fort sur la route pour les haltes… Gravir les Rocheuses avant l’hiver, parce que le risque est autant le froid que la famine, et c’est ce qu’il semble leur pendre au nez. Les « capitaines » de ce convoi se succèdent, c’est politique, les hommes lorgnent sur les filles… un enfant disparait, le soir il est retrouvé mort, démembré… mais le convoi continue à la va-comme je te pousse…

Bon, pour faire bref, j’ai abandonné à la moitié. Déjà, impossible de m’attacher à un ou des personnages. Ils ne sont pas décrits. L’auteure évoque par moments la vie de l’un ou l’autre, mais rien, zéro décor, zéro portrait, et pas beaucoup de surnaturel. Arrivée à la moitié, j’ai voulu me forcer à continuer, mais ce n’était pas possible. Je m’ennuyais, après une première partie prometteuse. Je suis désolée. Impossible. Abandon.

Ma note : 2,5 sur 5. Pour la 1ere partie, sinon j’aurais mis moins.

Hurlements – Alma Katsu, editions Sonatine, septembre 2024, 410 pages.

12 commentaires

  4. Lors d’un voyage en Californie, j’ai découvert cette histoire en visitant le Donner Memorial State Park, sorte de musée à ciel ouvert en pleine nature qui retrace le calvaire de ces pionniers. C’était passionnant, et l’atmosphère sur les lieux était saisissante.

    Cela aurait vraiment pu donner lieu à un roman captivant, dommage que l’autrice ait apparemment gâché son sujet…

    Mais merci pour ton avis ! Je tournais autour de ce livre, me voilà convaincu : je passe 😉

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  7. Pour ma part, je l’ai adoré, c’est mon coup de coeur du mois ! Contrairement à vous, j’ai très bien imaginé les décors, le peu qu’elle décrit est suffisant pour mon imagination fertile. Les personnages viennent petit à petit, c’est vrai, mais j’aime bien personnellement. Le côté surnaturel arrive à grand pas et c’est tellement bien écrit qu’on entend leurs grognements, on sent leur faim grandissante ! Bref, je l’ai lu en deux jours tant je l’ai aimé ! Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais laissez lui sa chance, au pire empruntez le à la bibliothèque ou à un/une ami/e mais tentez de le lire, il est vraiment vraiment vraiment bien !

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