
L’histoire : « Claude a quarante ans, et elle les fait. Sa vie est un désert à tous points de vue, amoureux et professionnel ; au RSA, elle va être expulsée de son appartement. Aussi quand un mystérieux juriste américain la contacte sur Linkedin – et sur un malentendu – pour lui demander d’enquêter sur la disparition d’une famille moyennant un bon gros chèque, Claude n’hésite pas longtemps. Tout ce qu’elle a à faire c’est de louer la villa « isolée en pleine campagne au fond d’une région dépeuplée » où les disparus avaient séjourné un an plus tôt. Et d’ouvrir grands les yeux et les oreilles. Pourquoi se priver d’un toit gratuit, même pour quelques semaines ? Mais c’est sans doute un peu vite oublier qu’un homme et cinq enfants s’y sont évaporés du jour au lendemain, et sans doute pas pour rien. »
Voilà un livre qui tombe à pic pour la période d’Halloween. Au début je me suis demandé dans quel bouquin j’étais tombée. Une héroïne, plutôt anti-héroïne, qui n’a plus rien, ni logement ni possessions autres qu’une voiture, se retrouve à accepter un travail de détective, et qui est logée dans un AirBnB dans le village où ont eu lieu des disparitions. Elle fait ses courses, et s’installe dans « La Maison de Tante Colline », qui se trouve être un manoir à l’abandon, pour un prix extrêmement raisonnable. Ce sera sa « base ». Or, dès son arrivée, des bruits suspects, des miroirs qui réfléchissent des personnes absentes, car elle y est seule, une jambe coupée qui monte seule l’escalier, des chants tristes, tout est bizarre, et Claude a peur. Elle réussit à peine à prendre la fuite, après s’être débarassée d’un bras squelettique qui surgit de dessous la voiture. Elle en est sûre, la maison est hantée. Sans le sou, elle s’installe la journée à la médiathèque du village pour y faire des recherches sur internet, puis dans les livres et les films à disposition, pour comprendre comment « TUER LES MORTS ». C’est son but. Et c’est hilarant. On passe en revue les recettes de grand-mère, les talismans, les prières d’exorcismes, les choses à ne surtout pas faire lorsqu’on est en présence d’un monstre… tous les poncifs des films d’horreur sont passés en revue, et c’est vraiment réjouissant, limite hilarant. Ce bouquin, vite lu, est un mix entre l’humour noir et le film d’horreur. C’est Claude qui parle, qui réfléchit, et c’est vraiment très bien ficelé. L’écriture est au top, et l’auteur est une artiste de la formule, c’est parfois surréaliste. Un bon petit bouquin, mais pas pour les âmes sensibles !
Je remercie les Editions Seuil et Babelio pour ce livre lu dans le cadre d’une opération Masse Critique.
Au bal des Absents – Catherine Dufour, editions Seuil Cadre Noir, 224 pages, sortie le 10 octobre 2020
« L’écriture est au top ». Mon dieu quel niveau, on se croirait sur Télé 7 jours.
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C’est vrai que cette chronique a été rédigée dans des conditions particulières. C’est vrai qu’il y a beaucoup mieux pour qualifier un style, Autre Melie. Mais j’ai vu bien pire. Je vais peut-être laisser ça tel quel, en fait, pour que ton commentaire ne soit pas totalement abscons.
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[…] aussi les avis de : Elhyandra, L’épaule d’Orion, Melie et les livres, Celindanaé, Le Dragon […]
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