Auteur Irlandais de renom, Bernard Maclaverty a un immense succès en Grande-Bretagne, et ses livres sont traduits en plusieurs langues. Je ne le connaissais pourtant pas, et voici ce que j’en ai pensé.
d’abord le résumé Editeur : Gerry et Stella. Ils sont ensemble depuis si longtemps que les années ne se comptent plus. Chacun a une forme d’addiction qu’il tente de cacher à l’autre : Gerry à l’alcool ; Stella à la religion. Les quelques jours de vacances à Amsterdam qu’ils ont décidé de prendre agissent comme une sorte de révélateur : les vieux amants vont-ils résister à la promiscuité, aux longues heures de tête-à-tête ?
L’histoire de ces époux d’une soixantaine d’années, se parlant dans un langage non dénué d’humour, qui préparent leur départ pour un petit séjour d’hiver aux Pays-Bas est formidable
Les deux seuls personnages sont Gerry et Stella. Ils ont fui Belfast et leur pays d’origine, au plus fort du conflit entre anglais et IRA, entre catholiques et anglicans. Ils habitent désormais en Ecosse. Leur fils unique est marié, a un enfant, et vit au Canada. L’intérêt pour le couple qu’ils forment est le point d’ancrage du livre. Gerry fait tout pour cacher qu’il boit, du whisky, et use de mille astuces pour que Stella ne voie rien. Stella quant à elle, a organisé ce petit voyage et a amassé la documentation. Ils ont déjà voyagé dans de nombreux pays, pour Gerry l’attrait est l’architecture ancienne. On se doute peu à peu que Stella a un intérêt particulier pour l’endroit où ils vont. Au fur et à mesure du voyage, on se rend compte qu’ils se connaissent par coeur, et qu’ils ont beaucoup d’amour l’un pour l’autre.
Au fil des jours qu’ils passent aux Pays-Bas, de leurs promenades, repas au restaurant, incursions dans les pubs qu’ils rencontrent, ils pensent chacun à leur vie, depuis leur jeunesse à Belfast. À leurs centres d’intérêt. Au fait d’être catholiques (citoyens de deuxième zone, en Grande-Bretagne, et ici aussi, ils le sentent) Stella a un regain d’intérêt pour la religion et la prière, Gerry ne croit plus en rien sauf à Stella et à l’alcool. Ils sont heureux ensemble, mais Stella se détache peu à peu, et Gerry en souffre. Stella sait qu’il boit, elle n’est pas dupe des cachotteries de Gerry. Tout en analysant, ou en revivant leur histoire à tous les deux, on se rend bien compte que leur lien est solide, et on comprendra pourquoi Stella a l’intention de quitter son mari, sans lui en avoir encore parlé.
La lecture commence assez sèchement, je trouve, jusqu’à ce qu’on se rende compte de la tendresse contenue dans leurs dialogues souvent plein d’humour. Et on tombe sous le charme de cette histoire, peu à peu. L’Irlande, la religion, etc, mais surtout, ce couple.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans le récit, mais à la fin, j’en demandais encore. De la tendresse et de l’amour de ce vieux couple..
Prix du Livre de l’année aux Irish Books Awards
Jours d’hiver – Bernard Maclaverty, ed Rivages, sept 2019, 315 pages.
Quand je vois des vieux couples dont je sais qu’ils durent depuis des années, ça m’impressionne toujours!
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Moi aussi.. cette confiance..
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Les vieux couples, je les regarde avec des étincelles dans les yeux, je les trouve si touchants
Un auteur Irlandais que je ne connais pas. Et qui fera plaisir à une autre lectrice de ma famille aussi.
Merci Mélie!
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Je ne connaissais pas ce livre, mais merci pour cette découverte qui à l’air pleine de tendresse. Je pourrais me laisser tenter ! 😀
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Il est dans ma Pal depuis Noël ! J’ai bien hâte de le lire 🤗
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