Il y a huit ans, la jeune Malin, alors adolescente, a découvert une fillette enterrée dans la forêt de Ormberg, une ville suédoise isolée. On n’a jamais pu identifier la petite victime. Devenue une jeune flic ambitieuse, Malin est affectée auprès de Hanne, la célèbre profileuse, et de l’inspecteur Peter Lindgren, qui reprennent l’affaire. Mais Peter disparaît du jour au lendemain, et Hanne est retrouvée blessée et hagarde dans la forêt. Elle ne se souvient plus de rien depuis son arrivée dans le village. Le seul témoin’de la sortie d’Hanne, désorientée, de la forêt est un adolescent qui aime errer dans les bois enneigés, la nuit. Sans le dire à personne, il récupère le journal que Hanne a laissé tomber et se met à le lire, fasciné…
Le roman est prenant dès la première page. Il m’a fallu tout de même que je regarde une carte de la Suède, en plus du plan du village de Ormberg dessiné par l’auteure, parce que c’est ma première lecture suédoise, et que je voulais savoir à quel endroit elle situait le thriller. En fait c’est dans un trou paumé, une zone désertifiée à 200 km de Stockholm, donc pas spécialement dans le Grand Nord.
L’intérêt ici est à la fois l’enquête et les enquêteurs, mais aussi la lecture que fait le jeune Jake du journal de Hanne, 60 ans. Il y découvre une chose que personne ne sait : la profileuse est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Qui lui ôte les souvenirs récents, alors elle note absolument tout. Et elle garde ses capacités cognitives et d’analyse. Le jeune Jake, lui aussi, a un secret : il aime s’habiller avec les vêtements de sa mère, morte il y a peu, ou ceux de sa soeur. Et lorsqu’il a trouvé Hanne à la lisière des bois, il était en robe à paillettes et talons hauts. L’automobiliste qui a secouru Hanne n’a pu parler que d’une jeune femme : Jake est coincé et ne peut rien dire à la police.
L’enquête se poursuit, avec Malin et deux autres policiers dans ce village déserté hormis ce centre pour réfugiés des balkans et de Syrie, qui cristallise les rancoeurs : les familles ont déserté le village, à part certaines, les usines et boutiques ont toutes fermé, il n’y a pas eu d’aides pour les suédois. Et là, sachant que le centre pour réfugiés est financé par les impôts suédois, ça peut attirer les histoires.
Avec la voix de Jake, adolescent harcelé par les lycéens, mais passionné par le journal d’Hanne, la voix de Malin, encore traumatisée du jour où la petite fille a été retrouvée sous des pierres, l’enquête est doublement racontée, et le passé pourraît être pire que le présent, pour les gens d’Ormberg… et les autres.
J’ai vraiment, vraiment aimé ce livre, impossible à poser, jusqu’à la fin. Une auteure que je vais lire, super découverte ! Style impec, noir et à rebondissements, un thriller d’une excellente qualité !
Le journal de ma dispartition – Camilla Grebe, le livre de poche, 2019, 472 pages.
J’ai lu ce livre et l’ai beaucoup aimé aussi.
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Je ne suis pas étonnée, il semble qde plus en plus que nos goûts soient proches !!
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Il est dans ma PAL, je vais le commencer dans pas longtemps. Après avoir lu : Un cri sous la glace, j’ai eu envie de m’intéresser de plus près de cet auteur. En effet, Camilla Grebe écrit bien, et ses sujets son très bien développés.
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Me voilà convaincue …
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très tentant 🙂
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Moi qui étais « anti » polars de la mode du froid……. !!!
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J’en entends beaucoup de bien, je note =)
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J’ai très envie de le lire moi qui me mets seulement aux polars depuis quelques mois, en particulier par le biais des livres audio. Merci pour cette future découverte !
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Merci Sof !!
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Bon ben je note 😏
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Merci, je vais le lire..
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J’avoue que ça donne envie!
Souvent besoin d’un roman de ce genre pour me remettre sur la piste « lecture »!
Merci
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