Une chronique qui m’ennuie. Parce que ce roman laissait prévoir du suspense, du thriller, mais… peu à peu… attendez, je vous pose la 4e de couverture (résumé de l’éditeur :
« Leur histoire d’amour est terminée. Le jeu ne fait que commencer. Traumatisé par une enfance difficile, Mike Hayes menait une existence paisible, bien que solitaire, jusqu’au jour où il a fait la connaissance de Verity Metcalf. Verity lui a tout appris de l’amour et, en échange, Mike a consacré sa vie à la rendre heureuse. Il lui a trouvé sa maison, son travail, et il s’est sculpté le physique que Verity considère comme idéal. Il sait qu’ensemble ils connaîtront le bonheur. Peu importe si elle ne répond pas à ses e-mails ou à ses appels. Peu importe qu’elle soit mariée à Angus. Cela fait partie du jeu secret auquel ils avaient l’habitude de jouer. »
On entre dans le roman avec Mike, qui dit qu’il est en prison, à Londres, pour avoir tué, et que son avocat lui a demandé de tout raconter, par écrit, aussi clairement que possible. Il parle du Jeu avec V. Il dit V à la place de Verity, le prénom de cette femme qu’il aime. C’est un jeu somme toute banal en début de relation amoureuse : V s’installe seule au comptoir dans un bar, Mike reste loin, il la regarde se faire aborder, draguer, et lorsqu’elle touche son pendentif, en forme d’aigle, Mike arrive en roulant des mécaniques, et attrape le dragueur, lui crie « qu’est ce que tu fais à ma copine ? », le type abandonne, et ça excite beaucoup les deux amoureux.
Il dit que V l’a sculpté. S’il fait du running le matin, qu’il passe des heures à faire de la gym en salle, c’est que c’est elle qui lui a demandé de se faire des muscles. De même il a acheté une maison à Londres dans le quartier où V veut vivre. Il l’a décorée et meublée en fonctions des goûts de V. Seule V compte dans la vie. Il gagne très bien sa vie à la City en tant que trader, il a passé deux ans à New York pour s’enrichir, selon la demande de Verity. Verity Verity sans arrêt. A peine réinstallé à Londres alors que ça fait des mois que Verity ne répond plus à ses mails et à ses textos, il est persuadé qu’elle va arriver. Mais il reçoit une invitation à un mariage. V se marie. Mike raconte tout ce à quoi il pense, tour à tour, et il finit par se persuader que c’est le Jeu : elle va abandonner son fiancé Angus devant l’autel, pour se jeter dans les bras de Mike, et ils jouiront du malheur de ce pauvre Angus et de toute l’assemblée.
Voilà un peu le début, mais on sent bien après quelques pages que quelque chose cloche. Ce type raconte en fait ce qui semble être une folie érotomaniaque. Lorsqu’on est persuadé qu’une personne l’aime alors que limite la personne objet de cet amour maniaque ne le connait pas. Puis on se pose des questions sur elle. Puis on se rend compte qu’on est au coeur du cerveau d’un malade, un psychopathe, pratiquement. Ensuite c’est le procès, qui ne nous apporte rien sur l’identité du ou des coupables, car rien n’y est disséqué.
La partie « dans le cerveau de Mike » prend les trois-quarts du bouquin, c’est loooong trooop long, et on lit quand même pour savoir qui est mort, parce qu’il y a mort, on nous le dit au début du livre. Ben c’est légerement bizarre, on ne comprend pas bien ou veut en venir l’auteure, et on ne saura rien. C’est glauque. Dérangeant.
Le pire, c’est les pages de postface, où elle raconte pourquoi elle a écrit ce roman, elle dit que c’est à cause d’Amanda Knox (célebre affaire judiciaire italienne) et de Donald Trump et Hillary Clinton. Rien que ça. Les femmes accusées etc ? Ah bon ?
On en reste sans voix.
J’en reste comme deux ronds de flan. Je mets deux étoiles sur 5, pour la plongée dans le cerveau d’un fou.
Notre part de cruauté – Araminta Hall, ed Préludes, 440 pages, 2019, 17,90€
Tu as été plus courageuse que moi, je n’ai pas trouvé les mots je me suis ennuyée comme jamais
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Ah, mais oui, je voulais surtout savoir la fin… alors j’ai continué… mais j’ai été déçue !
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