Les inéquitables – Philippe Djian

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Diana se remet progressivement de la mort de son mari Patrick survenue il y a tout juste un an. Marc, le frère de Patrick, vit chez elle pour veiller sur sa santé et sa sécurité. Mais la découverte fortuite par Marc de trois paquets de drogue échoués sur la plage vient soudain bousculer ce lent retour à la vie. Décidé à revendre la marchandise, Marc s’adresse au frère aîné de Diana, avec qui elle entretient de très mauvaises relations. Et les ennuis s’enchaînent aussitôt.
Les couples se trahissent, les amitiés se défont, l’amour flirte avec le meurtre, et, au milieu de ce vaste dérèglement, naissent bientôt de nouveaux sentiments. On retrouvera dans ce roman les thèmes chers à Philippe Djian et son écriture intransigeante et vive – ne laissant aucun temps mort et créant toujours la surprise.

« Pas de temps morts et créant toujours la surprise », let me rigoler un bon coup. J’ai cessé de lire Djian depuis Sotos, c’est à dire en même temps qu’il rentrait chez Gallimard. Sa dernière merveille était Echine, en 1989. Il n’a pas réussi à me tenter depuis. Je réésaye 30 ans après, c’est toujours le même cirque : il a tous les atouts pour en faire quelque chose. Eh bien non. Des amitiés, des morts pas voulues, de l’alcool et des douleurs. À part qu’avant, il ne se rajeunissait pas, c’était lui qui avait mal, c’était lui qui avait des chagrins d’amour et pas les femmes, et l’alcool c’était des tas de canettes de biere, et non des bouteilles d’alcool fort. Les lieux étaient plus nombreux et mieux décrits que cet appartement, et les personnages un peu plus épais que ces silhouettes.

Djian est mort après Echine et apres l’album écrit pour Stephan Eicher. 

Basta

 

 

Les inéquitables – Philippe Djian, Gallimard, 3 avril 2019, 165 pages, 17€

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