« Ava est-elle encore Ava ? Son visage a été détruit par un inconnu dans une rue de Paris, et tout le monde voudrait le réparer : sa mère, son homme, les médecins… Mais Ava sait qu’il y a une autre manière de voir le monde et de se hfaire voir de lui. Défigurée, elle se sent revivre » ( résumé éditeur, 4e de couverture)
Mon résumé : Un soir, la jeune et belle Ava se fait défigurer dans une cour d’immeuble à Paris, par un poing américain, par un homme qu’elle n’a jamais vu. Elle se réveille à l’hôpital, où les medecins et sa mère sont effarés par les os du visage cassés, la machoire démolie…….Son beau visage est détruit, et elle prend cela avec une sorte de soulagement. Elle qui n’est aimée que pour sa beauté, croit-elle, va pouvoir vivre vraiment, vivre sa vie sans ce fardeau qu’est la beauté. Sans que sa mère y puisse quelque chose, sans que son compagnon puisse comprendre. C’est le moment pour elle de faire le point sur sa vie, dont la vacuité lui saute aux yeux.
On lui demande de faire une reconstruction faciale. Elle ne veut pas. Sa mère fait tout pour qu’elle s’y plie, elle ne peut quand même pas laisser gâcher cette beauté qu’elle-même lui a transmise ! Mais si, Ava se bat pour échapper à l’emprise de sa mère, qui l’étouffe depuis toujours. Elle d’échappe de l’emprise de la culture de la beauté, elle court les soirées où elle était invitée, en tant que compagne de Marius, en tant que jeune femme éblouissante. Elle y va. Elle se montre, et se ravit des expressions des autres, elle s’en fiche, elle boit.
Et surtout, elle recherche son agresseur, elle avait vu son nom sur une étiquette : « Lazare ». Elle le trouve par Internet. Sur Facebook. Voit ses photos. Elle essaie de le trouver, dans les soirées, les terrasses de café, l’aperçoit. Elle a besoin de le connaître, lui qui lui a donné ce visage démoli qui l’éloigne enfin de sa mère, et de cette dictature de la beauté.
L’auteur est née en 1988, et elle a précédemment écrit un livre assez remarqué » De la bombe ».
Mon avis : J’avais trouvé l’histoire intéressante. Je m’attendais à quelque chose d’intéressant. Après l’avoir lu ( j’ai eu du mal à aller au bout) je n’ai vu que des critiques enthousiastes, sur le style, surtout, sur les sites littéraires. Pourtant, des choses, des mots ont réfréné mon enthousiasme. « Une douce austérité » par exemple. Et : mon ex est capitellophobe.
Ensuite, ce style qui pourrait être bien, de petites phrases courtes et incisives, n’aide pas pour comprendre réellement ce qui se passe. On ne comprend déjà pas comment, le lendemain de l’agression qui devrait la laisser à l’hôpital un bon moment, elle se promène dans Paris. On ne visualise pas les personnages, ni leurs réactions vis-à vis de ce visage soit disant détruit. Les gens qui la connaissent, on n’a aucune description. J’ai fini par fortement m’ennuyer, et j’ai survolé une partie du roman. Je n’ai pas du tout accroché.
Clarisse Gorokhoff – Casse-Gueule , Gallimard, avril 2018, 235 pages, 18,50€
Merci, Mélie. Elles son très bien faites tes chroniques et donnent souvent envie de lire!
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Merci ❤️
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