
Chez Fleuve Noir, ils ont fait fort. Ils ont repêché un roman de Barbara Abel, qui a du succès depuis quelque temps, un roman publié chez eux en 2010, jamais sorti en poche. Et d’un coup il sort comme « une nouveauté » ! C’est trompeur, n’est-ce pas…
Je n’ai pas grand-chose à en dire, sinon que le style de l’auteure, sarcastique et plein d’humour, est le point fort de ce roman.
Je vous mets ici le résumé éditeur :
Zoé, 29 ans, était sur le point de faire une grande révélation à sa famille le jour où un malaise lors d’un mystérieux rendez-vous l’a rendue amnésique.
La seule solution pour retrouver la mémoire ? Que ses proches sollicitent ses souvenirs : il suffit parfois d’un seul fait, d’une seule sensation reliant au passé pour forcer les portes de la mémoire cadenassées.
Et chacun des membres de sa famille d’y aller de son souvenir. Mais voilà, qui dit « témoignage » dit subjectivité. Bientôt les récits se contredisent, d’anciennes rancœurs font surface, des secrets se révèlent…
Sans compter que Zoé, bien malgré elle, ne facilite pas les choses : elle n’est pas du tout amoureuse du garçon qu’elle doit épouser une semaine plus tard, elle est incapable de reconnaître celui qui paraît-il est son amant, et puis elle a aussi appris qu’elle était écrivain, et, dans la foulée, qu’elle était censée rendre son manuscrit encore inachevé à son éditeur !
Finalement, ne serait-il pas plus simple pour Zoé de ne jamais retrouver la mémoire ? Mais attention Zoé, sans passé comment prétendre à un avenir ? »
C’est un roman sympa, au moins au début, grâce au style. On arrive même à passer au dessus de pas mal d’incohérences, surtout le fait qu’une personne qui vient d’avoir un choc et se réveille amnésique soit renvoyée chez elle en quelques heures, avec sa famille qu’on peut considérer qu’elle ne connait pas. Et qu’on sorte les albums photos, chacun y va de ses souvenirs, au milieu de ça elle apprend qu’elle se marie à la fin de la semaine, et qu’elle vient de finir un roman qu’elle doit envoyer immédiatement à son éditrice. Mais tout est bousculé dans sa tête même si elle arrive à retenir des choses qu’on lui dit de son enfance. Au fil des chapitres, frère, soeur, amies, parents, fiancé ont tous leurs histoire à raconter.
Si ça aide le lecteur à assembler le puzzle, moi à la page 200 je m’essouffle. Marre de ces confidences, de ces petits secrets, ça déborde, j’en peux plus.
Et que dire de la fin (je ne spoile pas) où Zoé s’adresse à toute une assemblée de proches pour raconter sa propre histoire. On dirait ces films ou livres où l’auteur veut être tout à fait sûr que le lecteur, ou le spectateur, a bien tout compris.
(Et pourquoi publié chez Fleuve Noir : il n’y a ni crime ni mort ni blessé, ni policier ! Ce n’est pas un roman noir ! C’est juste un livre « sympa ».
Ma note : 3 sur 5
La brûlûre du chocolat – Barbara Abel, Fleuve Noir, 2010 et 2023, 322 pages.
Bon, je vais m’abstenir…
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Tu as bien raison !
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