Ça m’agace ! – Jean-Louis Fournier

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Ce livre m’a été offert par Paul B, qui sait parfaitement que ce genre de bouquin me fait un bien fou, parce que moi, tout m’agace. Je suis perpétuellement en pétard contre des trucs. (Entre mes perpétuelles migraines qui m’agacent prodigieusement). 

« Le goût de vivre est une chose fragile. Un rien peut vous le faire passer. Il suffit d’une bestiole d’un centimètre qui doit peser un gramme, un moustique en l’occurrence, pour transformer une nuit en cauchemar. Mais ce n’est pas tout. Il y a le serveur vocal qui fait semblant de ne pas vous comprendre et n’a jamais un mot gentil ; le désespéré qui choisit de se faire déchiqueter par votre TGV et vous fait louper votre entretien d’embauche ; les campagnes de dépistage qui vous rappellent avec délicatesse que vous êtes biodégradable ; les routiers qui essaient de se doubler sur l’autoroute ; et beaucoup d’autres choses dont l’auteur vous réserve la mauvaise surprise. Ça m’agace aurait pu n’être qu’un billet d’humeur. Bien pire, c’est un livre de mauvaise humeur. Parce que, tout ça, Fournier, ça l’agace.

Un chouette recueil de 180 pages sur tout ce qui agace Jean-Louis Fournier, le serveur vocal, le « bonne journée »… Les mots exaspérants, comme « Improbable ». Que j’ai utilisé dans ma chronique précedente. Je partage tout-à-fait le point de vue de Jean-Louis Fournier, et j’en ai d’autres qui me donnent la nausée tant ils m’horripilent : en grand vaiqueur arrive Onctueux surtout lorsqu’il s’agit d’une voix ou d’une manière, ainsi que concocter, déguster et  mitonner, je pourrais MORDRE.

Je dois dire que j’ai gloussé pas mal avec tous ces chapitres, on s’y retrouve tous, je crois, et en plus il termine chaque chapitre d’une phrase bien sentie. Dans celui sur ce foutu Anticyclone des Açores, pourvoyeur de mauvais temps, il conclut par un MORT AUX AÇORES bien senti, et on ne peut que rire avec lui.

Le chapitre sur l’ouverture des boites à sardines m’a rappelé, avec une certaine émotion, la boite de thon et son couvercle à anneau qui m’ont envoyée aux Urgences en pleine nuit via les Pompiers il y a deux ans.  Lorsque je suis revenue, ma cuisine ressemblait à une scène de crime, mais sans les bandes de plastique jaune de la police.

Chacun des chapitres est source de rigolade, parce qu’il met en plein dans le mille avec nos sujets d’agacement à tous. Un petit livre de bonne humeur, facile à lire, super bien écrit bien sûr, et qui fera du bien autour de lui. C’est tout ce qu’on demande à un livre, souvent…

Ça m’agace ! -Jean-Louis Fournier, ed Anne Carrière, 2012

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